vendredi 4 novembre 2011

Audit interne : les processus d'achats.


Les processus d’achats ne figurent pas parmi les plus simples à auditer. Je sais, aucun processus n’est vraiment simple mais celui–ci est très souvent affecté d’une mission prioritaire qui n’est pas la sienne. Je veux parler de celle qui consiste à faire des économies de fonctionnement et à baisser les coûts de revient de l’organisme. Je voudrais insister sur le fait qu’un (bon) auditeur avisé ne doit pas prendre pour argent comptant la politique d’achats de l’organisme qu’il audite. Il est aussi le défenseur des exigences des clients qui doivent (en principe) être satisfaites dans les domaines audités. Ces exigences sont des « métas modèles » qui sont les référentiels à prendre en compte en priorité. Un des rôles les plus fréquents affectés aux processus d’achats est de faire des économies sur le dos des fournisseurs. Nous vivons dans un monde très dur dans lequel la baisse des coûts de production est un sport international. Et comme il toujours difficile de faire des économies chez soi avec son personnel (en principe, cela rend impopulaire les managers qui pratiquent ce sport en interne), il est plus aisé de faire ces économies indispensables chez les fournisseurs. Et c’est ainsi que les pilotes des processus achats se retrouvent avec comme mission principale de faire des économies d’achats.
Un auditeur peut-il accepter cette politique ?
Non bien entendu. La finalité d'un processus d'achat est de se procurer des fournitures et des prestations externes que l'on va revendre aux clients. Est ce que ceux-ci attendent attendent d'abord un prix bas et des produits de mauvaise qualité ou bien attendent-ils des produits de bonne qualité avec un coût raisonnable ?
That is the question, comme disait Willy.

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