jeudi 26 avril 2012

Management : le huitième principe de Deming :


8 - Chassez la peur, afin que tout le monde puisse contribuer au succès de l'entreprise.
« Errare humanum est ! ». Tout le monde connait ce refrain. Ma chère grand-mère qui n’était pas une latiniste (distinguée), disait simplement :
« Il n’y a que celui qui ne fait rien qui ne se trompe jamais ».
Alors, expliquez-moi pourquoi celui qui fait une erreur est condamné au pilori. 
  • Qui est responsable (coupable)  s’écrie le (grand) chef. 
Les pédagogues nous expliquent que l’erreur est une des bases de l’apprentissage. Bien entendu, la répétition des mêmes erreurs n’est pas le signe d’un apprentissage acharné. Il faut plutôt interpréter cela comme une absence de jugement et de conscience. Et c’est pour cette raison que Sénèque, à qui l’on attribue cette citation (j’en parle comme s’il était un copain d’enfance), l’a complétée ainsi : « perseverare diabolicum ».
En conclusion, il ne s’agit pas tant de pardonner une erreur (ce n’est pas une faute) que de demander à l’intéressé qui l’a commise ce qu’il fera (ce qu’il a appris) pour éviter de recommencer la même connerie. Si l’acquis est validé, alors une compétence nouvelle est née.
Youpie !

mardi 24 avril 2012

Management : dis papa, c'est quoi l'esprit d'équipe ?


  • Dis papa, c’est quoi l'esprit d'équipe ?
  • C’est quand tu n’as pas brusquement mal au ventre lorsque ta maman et moi avons décidé que ce jour là,  toute la famille rangerait la maison de fond en combles.

vendredi 20 avril 2012

Le cercle des blogueurs du management gagnant.


Commentaire à propos de l'article de MC Pessiot (blog "L'entreprise pérenne").
Dans son article, Marie-Christine aborde la nécessité d’implication des salariés (sujet éternel mais combien important) en précisant qu’il faut tenir compte des attentes nouvelles des générations nouvelles. Les fameuses générations Y qui font couler beaucoup d’encre. Oui la performance de l’entreprise passe par l’implication forte des salariés. Oui, son constat est pertinent et nous ne pouvons plus motiver ces nouveaux travailleurs avec les mêmes valeurs que celles qui étaient les nôtres. Oui, ces générations souhaitent une plus grande qualité de vie personnelle. On veut pouvoir rentrer chez soi le soir et récupérer les enfants à l’école, on veut passer les week-ends en famille, on veut avoir du temps libre pour les loisirs, on veut s’occuper de sa santé, de sa forme physique. On souhaite une vie centrée sur soi et sa famille. Mais quel paradoxe !!
La finalité de toute entreprise est de servir les autres, c'est-à-dire de faire passer la satisfaction du client avant la sienne. Une approche inverse signifie la mort de l’entreprise. Et pour compliquer encore cette situation, rappelons nous que nous vivons dans un monde qui ne se limite pas aux frontières nationales ni même européennes. Dans nos contrées, nous vivons encore dans une bulle de confort qui nous a été léguée par les générations précédentes et nous imaginons que le monde entier fonctionne ainsi. Ce confort que nous avons hérité et dans lequel nos enfants ont été élevés est un leurre. Ce n’est plus la vraie vie, celle qui a cours dans les pays émergents. Nous oublions que nous sommes entourés de femmes et d’hommes qui ne connaissent pas cette approche de l’existence et qui prennent conscience que seules les activités industrielles et du service peuvent élever le niveau de leurs richesses. Or nous avons dilapidé cet héritage sans le faire fructifier et les compétences que l’on avait acquises durement au cours des générations passées sont parties pour la plupart d’entre elles.
Le monde n’a pas changé. Si nous ne sommes pas capables de produire des richesses avec nos petites mains et nos petits cerveaux, ce ne sont pas nos frères humains des pays émergents qui nous les donneront sans contrepartie. Et quelle contrepartie pouvons-nous leur proposer ?
Les valeurs qu’il serait essentiel de retrouver, les valeurs dont fait état Marie Christine devraient d’abord être des valeurs de service aux autres. Quand je travaille, je sers les autres et grâce à ce principe, je trouve des médecins le dimanche, je trouve des réceptionnistes dans les hôtels la nuit, je trouve des infirmières dans les hôpitaux la nuit de noël, je trouve des serveurs le soir au restaurant.

jeudi 19 avril 2012

Management : le septième principe de Deming.


7 - Instituez le leadership, nouvelle manière pour chacun d'exercer son autorité. Le but du leadership est d'aider les hommes et les machines à mieux travailler. Révisez la façon de commander.

Je suis content car Deming pense comme moi : à bas les chefs !!

Il l’a pensé avant moi ?

Bon d’accord !

Ne chipotez pas sans arrêt.

L’entité de base d’un organisme est l’équipe, c'est-à-dire un petit groupe de femmes et d’hommes qui travaillent ensemble à une finalité commune. Comme ces femmes et ces hommes sont compétents et consciencieux, nul besoin de chef pour leur donner le travail le matin, contrôler si le travail en question est bien fait et pour expliquer que les membres de l’équipe en question sont des nuls et que heureusement que lui, le chef est là pour remonter le niveau et réparer les conneries de ses équipiers. Bon, vous voyez de qui je veux parler, vous en avez un aussi.

Le vrai chef, celui qui donne les ordres est le client autrement dit le collègue pour qui nous travaillons. En langage d’initiés, c’est le, la, les utilisateurs de nos données de sortie c'est-à-dire des résultats de notre travail. Si nous leurs fournissons ce qu’ils souhaitent pour qu’ils puissent à leur tour faire un bon boulot, les clients là bas, les vrais, ceux qui sont tout au bout de la chaine seront satisfais et nous aussi.

Et le leader que fait-il ? Il nous aide à bien travailler. Il sait insuffler un esprit d’équipe et d’entraide, il sait mettre une bonne ambiance, il évite les conflits, il donne du sens, il donne un coup de main si nécessaire, il est devant, il est derrière, il est partout et on l’aime.

Il doit gagner plus que nous ?

Pas forcément c’est vous qui décidez !

lundi 16 avril 2012

Management : dis papa, c'est quoi le harcèlement moral ?


  • Dis papa, c’est quoi le harcèlement moral ?
  • C’est quand je te demande des nouvelles du travail que tu avais promis de terminer avant hier.

vendredi 13 avril 2012

Management : La planification est un des secrets de la performance organisationnelle (le retour)


Résumé des épisodes précédents : On peut difficilement admettre que tout un chacun puisse faire ce qu’il veut quand il veut dans l’exercice de son métier.

La planification consiste à identifier le travail que l’on a à faire dans une période donnée. Aujourd'hui, on commence à mettre en œuvre des mesures de performance (avec l’approche processus par exemple) et à planifier les activités d’un groupe (une fonction ou un processus). Cependant, on peut (et on devrait) planifier également le travail des individus.

Si notre boulot est un travail répétitif, la planification peut se faire au mois ou au trimestre.

Si notre boulot n’est pas répétitif (travail en mode projet) la planification peut se faire une fois par semaine. Il est intéressant d’effectuer ces prévisions de manière collégiale. Le chef de service planifie le travail de ses collaborateurs tous les vendredis par exemple et il en profite pour faire le point sur l’avancement des travaux. Un des rôles d’un agent de maitrise ou d’un cadre est d’optimiser l’emploi des ressources dont il a la charge.

Vous qui êtes des fanatiques de la roue de Deming, il est possible de la faire rouler pour chacun d’entre nous.

mardi 10 avril 2012

Management : dis papa, c'est quoi le leadership ?


  • Dis papa, c’est quoi le leadership ?
  • C’est une qualité que je montrerais si j’arrivais à te faire ranger ta chambre sans avoir à te le demander dix fois.

jeudi 5 avril 2012

Management : La planification est un des secrets de la performance organisationnelle.


Bon, j'ai pas eu beaucoup de temps pour préparer un petit commentaire sur le septième principe de Deming (Michel, c'était bien le 6ème la semaine passé, merci) car il m'arrive de travailler un peu de temps à autres pour nourrir ma famille. Voici donc un article de mon stock qui n'a pas encore dépassé la date de péremption.

Dans certaines professions etdans certains milieux (suivez mon regard), lorsque l’on évoque la nécessité de planifier le travail des individus et d’enregistrer leurs activités, on entend crier « Halte au flicage ». Ces louables indignations oublient que chacun d’entre nous est rémunéré avec l’argent des autres et en l’occurrence celui des clients, des usagers ou bien celui de l’Etat (le nôtre quoi). Pourquoi ne devrait-on pas rendre des comptes sur les résultats de notre travail ou tout au moins sur les tâches auxquelles nous passons du temps ?

Quand vous recevez la facture de votre téléphone, vous aimez pouvoir vérifier si la somme demandée correspond réellement aux appels effectués ?

Quand vous réglez des honoraires à votre avocat, vous aimez savoir quelles prestations cet argent doit payer ?

Vous ne le savez pas ?

Oui, bon, oubliez cet exemple.

Un autre alors : quand vous crachez à votre garagiste une coquette somme pour l’entretien de votre somptueuse limousine, vous regardez à quoi correspond cette fortune. Si votre praticien vous dit que c’est du flicage et qu’il vous demande l’argent sans facture, vous ne serez pas d’accord je suppose.

Hein, je pose la question ?

Nous avons tous une mission sociétale et nous l’accomplissons en étant payé pour cela. Ceux qui nous payent ont un droit de regard sur notre travail. Ne pensons pas immédiatement à sanction en cas de mauvais résultats car ce droit de regard s’accompagne d’un droit à l’erreur. Notre obligation est d’agir lorsque les choses ne se passent pas comme nous l’avions prévu mais encore faut-il que nous prévoyons quelques résultats à atteindre. Donnez moi votre argent mais n’essayez pas de savoir ce que nous en faisons n’est pas tellement une pratique de qualité, celle-ci aimant avant tout la transparence.

On peut difficilement admettre que tout un chacun puisse faire ce qu’il veut quand il veut dans l’exercice de son métier.

La suite au prochain numéro...