mercredi 30 novembre 2011

Qualité : peut-on passer outre à un contrôle ?


Lorsque je roule sur l’autoroute (et ailleurs), je jette un œil dans le rétroviseur central et dans celui de gauche avant de clignoter et de changer de direction. Cette opération de contrôle est souvent inutile (aucun véhicule derrière moi) mais il ne me viendrait pas à l’idée de ne pas procéder à cette vérification qui diminue le risque d’accident. C’est la même chose dans les organisations. Lorsqu’un risque est identifié, il faut mettre en œuvre les dispositions (qui peuvent être des contrôles) qui limitent ce risque et ce, de manière systématique. Il n’est pas envisageable, comme dans ma voiture, de ne pas faire cette vérification sous prétexte que je gagne du temps et que je suis plus efficace ainsi.
Bon d’accord, dans ma voiture, je ne fais pas grand chose et le temps passé au contrôle n’est pas perdu pour d’autres activités productives. Ce que je vous dis, c’est pour la bonne compréhension.
Pourquoi vous ratiocinez toujours lorsque je vous propose un exemple ?
Hein ?

lundi 28 novembre 2011

Management : Dis papa, c'est quoi le management de la qualité ?


Soucieux de contribuer au développement intellectuel de nos chères petites têtes blondes (ou brunes d'ailleurs), nous nous sentons le devoir de leur inculquer par quelques messages simples des notions de bases sur le travail, l'organisation et le management.

Par conséquent, si vous êtes maman, papa, mamy, papy ou bien encore tata ou tonton d'un petit être plein d'innocence et de curiosité, vous pourrez, grâce aux messages qui vont suivre au fil des semaines, apporter les bonnes réponses à ses embarrassantes mais légitimes questions.

Voici le premier.

  • Dis papa, (vous mettrez ici votre lien avec le petit),c'est quoi le management de la qualité ?
  • C’est quand tu ne regardes plus tes clients comme des pigeons à plumer ou comme des emmerdeurs qui te compliquent la vie, qui te pourrissent ta pause café et qui c’est le plus grave, t’empêchent de sortir à l’heure du boulot.

samedi 26 novembre 2011

Audit interne : à ne pas dire en réunion de clôture.



En réunion de clôture, quelques paroles et phrases à éviter :

  • Faut voir si tu es d’accord !

L’audit est terminé, on ne discute plus. Lorsque les pistes d’amélioration sont présentées en réunion de clôture, elles ont déjà été validées au cours de l’audit.

  • On a trouvé dommage que…

Pas de jugement. L’auditeur n’a pas d’avis à donner sur les dispositions en place. Il y a des écarts ou pas.

  • Ce que l’on propose…

Non, l’auditeur n’a pas à suggérer quoi que ce soit. Il faut conclure en présentant les pistes d’amélioration proposées et validées par les responsables audités.

  • On a trouvé qu’il y avait un petit manque à cet endroit.

Non, c’est l’audité qui doit prendre conscience des manques (ou écarts) présents dans son périmètre. On préfèrera l’expression : « Vous avez constaté un manque… ».

  • Il faudra peut être revoir.

Les « peut être » n’ont pas de place dans une réunion de clôture. Il y a un écart ou pas. A ce moment là, l’auditeur doit être affirmatif et il ne doit pas y avoir de doute.

  • La traçabilité des offres des fournisseurs qui serait peut être à améliorer.

Idem. C’est oui ou non et si oui, cela doit avoir été validé auparavant.

La meilleure technique pour éviter ces dérapages est de profiter du temps de synthèse que les auditeurs s’accordent avant la réunion de clôture pour mettre par écrit les pistes d’amélioration que l’on lira ensuite le moment venu.

mercredi 23 novembre 2011

Management : santé et sécurité au travail.


Je me pose des questions métaphysiques à propos des référentiels sur la santé et la sécurité au travail. Quid de l’OHSAS 18001 pour les métiers à risques tels que pompiers ou militaires par exemple ou bien encore sauveteurs en mer ou en montagne.

  • Quel est le niveau de risque acceptable pour les dangers de ces activités ?
  • Y-a-t-il non assistance à personne en danger si mon pompier préféré demande une évaluation des risques avant d’entrer dans ma maison pour me sauver des flammes ?
  • Y-t-il insoumission si le fantassin demande une évaluation des risques avant d’aller en patrouille dans le désert Afghan ?
  • A-t-on droit encore aux quinze pour cent de pertes réglementaires ?

Je pose ces quatre questions auxquelles personne ne répond…

Là, je plagie Boris Vian dans son texte « Je bois ».

Lui n’en pose que deux dans sa chanson.

« … L’amour vaut-il d’être vécu ?

L’amour vaut-il qu’on soit cocu ?

Je pose ces deux questions auxquelles personnes ne répond.

Et je bois,

Systématiquement, etc. »

De mon coté, malgré l’absence de réponse, je vais essayer de ne pas boire.

J’ai dit : je vais essayer !!!

lundi 21 novembre 2011

Philosophie de comptoir : le sens du travail.


Autrefois, dans les villages, chaque métier montrait son utilité par le simple fait qu’il existait. Le boulanger, le bourrelier, le ferblantier, vivaient parce qu’ils étaient nécessaires à la communauté. Ils rendaient le service attendu, étaient payés en conséquence et en fonction de leur compétence et ça roulait.

Aujourd’hui, pour des raisons qu’un sociologue expliquerait mieux que moi mais ce n’est pas le sujet du jour, tout un chacun réclame le droit au travail. Comme ces échanges économiques directs qui animaient la vie d’autrefois dans les microsociétés qu’étaient les villages ruraux ne sont plus applicables dans nos sociétés d’économie mondialisée, le droit au travail (sans doute légitime) génère des activités qui ne montrent plus cette utilité apparente. Lorsque le boulanger le soir compte sa caisse, il sait que l’argent gagné correspond à une quantité de travail fourni et payé librement par ses clients. Il connait parfaitement la valeur ajoutée de son métier. Il connait la valeur de chaque pain qu’il a pétri et cuit dans son four.

En revanche, lorsqu’un employé d’une grande administration ou d’une grande entreprise produit des rapports et des états à longueur de journée, il est incapable de savoir si son activité quotidienne vaut le salaire qu’on lui verse. Il le saurait si l’on pratiquait encore comme dans les temps jadis à faire payer chaque prestation en direct. Du coup, s’il s’interroge sur la valeur ajoutée de ses tâches quotidiennes et s’il ne trouve pas de réponse satisfaisante, il peut alors à juste titre s’interroger sur le sens de son boulot. Questions métaphysiques qui passaient bien au dessus du pétrin du boulanger d’autrefois.

- Pardon, qu’est-ce que je veux démontrer par là ?

- Rien sinon que le travail se justifie d’abord par le service que l’on rend aux autres.

Tout le monde se souvient du film de Pagnol « La femme du boulanger ». Celui-ci, complètement déprimé par la fuite de son épouse en compagnie du beau berger de passage, décide de ne plus faire de pain.

Panique à bord, la vie au village devient impossible.

- Que dites-vous ? Est-ce que je me suis déjà demandé ce qui se passerait dans mon village si j’arrêtais de travailler ?

Heu, je préfère pas !