lundi 26 septembre 2016

Entreprises et systèmes vivants : souplesse et adaptabilité (saison 7)



Le chaos est souvent source de vie alors que l’ordre génère des habitudes.
Henry BROOKS ADAM.
Notre second souci est d’être capable de nous adapter à ces changements qu’ils soient insidieux ou considérables, superficiels ou profonds. Mais d’abord, il nous faut les percevoir. Ne faisons pas comme la grenouille qui ne sent pas monter la température de l’eau de son bocal. Installons des thermomètres partout. Et encore, pour l’animal c’est simple, elle doit surveiller un seul paramètre. Nous, nous ne savons pas tout ce qui peut dangereux pour notre avenir. Quels sont les paramètres de notre environnement qui, en changeant, peuvent nous mettre en danger ?
Notre premier boulot est donc d’établir une liste exhaustive de ces éléments. Nous pouvons le faire pour l’entreprise ou pour nous même.
Pour notre entreprise, il peut s’agir d’éléments qui sont dans l’actualité et que nous ne surveillons pas de manière systématique. Ceux-là sont peut-être plus dangereux car assez invisibles.
C’est d’ailleurs assez marrant que, dans la dernière version de la norme ISO 9001, celle de 2015 bien entendu, on trouve dans les premières exigences la connaissance du contexte avec l’identification des enjeux externes et internes ainsi que la connaissance des attentes des parties intéressées influentes qui peuvent, si l’on n’y fait pas face, constituent autant de dangers générant des risques variables selon les typologies d’entreprises.
    

samedi 17 septembre 2016

Entreprises et systèmes vivants : souplesse et adaptabilité (saison 6)



Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement.
Francis BLANCHE
Tout changement fait peur et c’est pour cette simple raison que nous (nous, individus et nous, entreprises) ne l’aimons pas beaucoup, ou pour être plus exact que la plupart d’entre nous ne l’aime pas beaucoup.
Notre fonctionnement basique refuse le changement car il est synonyme d’inconnu et de risque. Il est synonyme d’efforts supplémentaires. Or nous devons absolument accepter l’idée de changer et, tant mieux ou hélas, de changer de plus en plus vite et de plus en plus souvent. Nous devons nous préparer à des variations brutales et à des variations sournoises.
Notre premier souci est donc d’aimer et de faire aimer le changement. Pour cela, nous nous entrainerons à changer mais il faut donc aussi apprendre à prendre du plaisir avec le changement.
Un ami expert en PNL (Programmation Neuro Linguistique) qui est un concept de communication (je demande pardon auprès des maîtres praticiens de mes explications approximatives) très puissant mais aussi un concept de développement personnel assez exceptionnel.
La PNL nous enseigne entre autres le fait que nos actes sont générés par un moteur essentiel qui est la recherche du plaisir. Cette recherche peut avoir des conséquences graves si nous manquons parfois de raison (« point trop n’en faut » aurait ajouté ma chère grand-mère). Par exemple en fumant trop, en mangeant énormément ou en buvant plus que de raison. Tous ceux qui dans leur vie ont été confronté à des tentatives d’arrêts de la cigarette me comprendront certainement mieux que les autres : se priver d’un plaisir n’est pas accepté facilement par notre inconscient. Lorsque nous arrêtons de fumer par un effort de volonté, nous subissons à notre insu des transferts malins. Nous mangeons plus et prenons du poids, nous devenons irritables, etc. Cela fait des dégâts ailleurs. Pourquoi ? Parce que nous avons ancré dans notre cerveau le fait que la fumée est un plaisir. Notre cerveau raisonnable (docteur Jeckill) nous explique que nous mettons notre vie en danger et notre inconscient (mister Hyde) nous chuchote que c’est tellement bon qu’on sera bien bête de ne pas en profiter.
Mais c’est Hyde le plus fort.
La seule manière d’arrêter une activité nuisible est de déprogrammer notre cerveau de l’idée que cela nous apporte du plaisir et de la reprogrammer pour qu’il prenne conscience (c’est le mot) qu’il n’y a pas de plaisir.
Et réciproquement, la seule manière d’accepter quelque chose de nouveau est d’y trouver du plaisir.
Essayons de trouver des satisfactions personnelles dans les changements nécessaires.
     

lundi 12 septembre 2016

Entreprises et systèmes vivants : souplesse et adaptabilité (Saison 5)



Le chemin le plus court d'un point à un autre est la ligne droite, à condition que les deux points soient bien en face l'un de l'autre.
Lorsque je parle d’identité c’est de nos caractéristiques cérébrales et physiques que je parle. Pour cela, nos organismes doivent résister au changement de notre environnement. Par exemple, lorsqu’il fait froid, nous devons résister à cette modification de notre milieu. Pour que nous gardions notre identité (survivre) nous développons en interne une réaction contraire et équivalente à celle qui nous agresse. Autrement dit, dans le cas du froid, nous augmentons notre température interne pour compenser la baisse des températures externes. A l’inverse, si nous sommes confrontés à une augmentation de la température ambiante, notre organisme va commencer à fabriquer du froid par le biais de la transpiration. Nous n’avons pas une marge de manœuvre illimitée. Nous pouvons nous adapter aux changements si et seulement si ces modifications ne dépassent pas certaines limites au-delà desquelles notre organisme ne peut plus réagir et meurt.
Pour l’entreprise, le problème est le même que pour nous autres. Elle doit garder ses caractéristiques (ses produits, ses compétences, sa culture) mais en même temps, elle doit s’adapter aux évolutions du monde qui l’environne. Autrement dit elle doit engendrer des réactions internes inverses aux changements externes et proportionnelles à leur importance.
Tu me lâches déjà ? C’est trop compliqué ?
Reste avec moi, je vais essayer de prendre des exemples.
Si les ventes baissent, nous devons redoubler d’efforts commerciaux (promotions, publicité, présence plus forte auprès des clients, etc.) pour compenser ce changement externe n’est-ce pas ?
C’est ce que tu fais déjà, me dis-tu ?
Oui bien entendu et c’est pour cette raison que ton entreprise est encore de ce monde. Cependant, il faut être conscient de ce principe et l’appliquer chaque fois que cela est nécessaire. Il faut d’abord prendre conscience du changement (ce n’est pas toujours facile) puis prendre les mesures correctives qui s’imposent (et ce n’est pas toujours facile non plus).