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Supprimez les quotas de production, ainsi que toutes les formes de management
par objectifs. Ces méthodes seront remplacées par le leadership.
Des
personnes motivées, impliquées dans leur travail et conscientes du sens et de
l’importance de leur mission (grand-mère, ne disais-tu pas qu’il n’y a pas de
sot métier) sont des personnels productifs par nature. Plutôt que de tenter
vainement de les motiver par une exhortation en regard des buts à atteindre, il
vaut mieux les placer dans des conditions de travail qui les poussent à se
dépasser de temps à autre. Ces conditions se nomment le respect, la
reconnaissance, l’ambiance de travail, l’exemple donné, bref tout ce qui
constitue les éléments d’un leadership.
Notre
inclination pour les objectifs de tous poils vient de notre passé de producteur
d’objets. A l’époque, il coulait de source que chacun devait être payé pour
accomplir un certain nombre de gestes répétitifs. Le facteur rural devait
parcourir ses trente kilomètres par jour et l’ouvrier chargé de la production
de pots de yaourts devait en fabriquer cinq cents dans cette même journée.
Aujourd’hui, malgré une évolution de nos métiers vers les services et notamment
les services à la personne, on continue à nous proposer (imposer) des objectifs
qui n’ont plus de sens. Il faut qu’un vendeur fasse six visites en clientèle
chaque jour, qu’une aide soignante fasse dix toilettes par jour et qu’un
médecin se fasse cinquante patients par jour.
On apprend dans les métiers des services à la personne qu’il faut
motiver le personnel pour qu’il soit performant. Il faut qu’il ait envie de
bien faire et qui donne envie de bien faire à ses équipiers, hein qui, je vous
le demande ?
Hé ben
oui, c’est le leader, celui qui met de l’ambiance, qui reconnait les mérites,
bref qui aime sa petite troupe.
Et pourquoi
ce qui marche dans les services à la personne ne marcherait-il pas dans les
entreprises de production de biens ?
Hein ?
Je vous
le demande encore.
Mais
avec vous, c’est peine perdue. Vous vous croyez encore dans les années
cinquante.
Oui, je
sais, c’était le bon temps mais quand même !!