samedi 24 décembre 2016

La recherche d'opportunités via la communication interne


Je n'ai pas été très présent ces dernières semaines pour cause de surcharge et d’échauffement du moteur principal. Je te propose un petit sujet d'actualité, j'ai nommé la recherche d'opportunités d'améliorations qui fait partie de l'exigence de management des risques de la nouvelle norme ISO 9001.
Le voici :


La recherche d’opportunités d’améliorations des produits et services d’un organisme et d’amélioration des résultats des processus dudit organisme est une exigence majeure puisqu’elle est liée à la nécessité aujourd'hui d’avoir toujours un coup d’avance sur ses concurrents quand on est privé et de faire des économies quand on est public. Tu sais parfaitement que cette recherche n’est pas simple car le propre même d’une opportunité est d’être fugace (on emploie souvent l’expression : « Saisir une opportunité »). Elle se présente, puis elle peut disparaitre au bout d’un laps de temps plus ou moins long. Et puis, elle demande une attention constante pour la découvrir. Autre difficulté, l’origine d’une opportunité est très souvent externe (hors du processus ou de l’organisme) et par conséquent, il faut mettre en place des dispositions qui permettent une écoute structurée et une communication interne efficace. Cela tombe bien me dit-tu, puisque ceci (la communication interne) est également une exigence de la norme ISO 9001 :2015.
Je t’explique : il faut que chaque processus, y compris celui de management, identifie ses besoins en source d’opportunités et établisse entre le processus qui dispose de l’information et lui-même une communication pérenne. Par exemple, le processus de management souhaite disposer chaque mois, de la part du processus commercial, de la liste régulière des affaires déclinées (l’entreprise n’a pas été en capacité technique de répondre par exemple). L’analyse de ces affaires peut conduire à identifier des opportunités de marchés nouveaux ou de services nouveaux. Autre exemple, le processus « R&D » souhaite disposer de la part du processus commercial d’informations régulières sur les besoins futurs des clients et de prospects. Il souhaite également disposer de la part du processus « Achats », d’informations sur les autres produits et services vendus par les prestataires externes et que l’entreprise n’achète pas. Cela peut conduire à trouver là aussi des idées de produits ou de services nouveaux à partir de matériaux non encore exploités. Il est possible de demander aux processus spécialisés des informations sur les concurrents, sur l’évolution des habitudes des consommateurs, etc. Bref, chaque processus doit identifier ses besoins en informations et les demander à ceux dont le métier leur donne accès à ces éléments.
Tu as compris la méthode ? Tu peux aller plus loin sans moi non ? Je ne vais tout de même pas te mâcher tout ton boulot.
Sur ce, je te souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année et à l’an prochain pour de nouvelles aventures.
     

dimanche 27 novembre 2016

Entreprises et systèmes vivants : souplesse et adaptébilité (Saison 12)



Il ne faudrait pas que tu penses, que pour toi, c’est joué d’avance.

DALIDA (A chacun sa chance).

Pourquoi ne serions-nous pas, par exemple, les champions des produits de sécurité. Nous pourrions continuer à développer et à maintenir une réputation mondiale dans la production des objets qui participent à la sécurité des usagers dans les trains, les automobiles, les téléphériques, le nucléaire, etc.  Les pays émergents n’ont pas encore cette conscience du risque et ce respect de la santé et de la sécurité de leurs clients.
Taillons-nous une réputation dans ce domaine comme nous l’avons déjà dans le luxe. Le luxe d’ailleurs est encore une niche à développer puisqu’il y aura (cela a commencé également depuis quelques années) de plus en plus de millionnaires ou milliardaires hors de l’Europe et hors de France. Les gens qui ont de l’argent n’achètent pas dans les magasins de hard discount. Le coût de l’objet est très secondaire en regard de l’innovation apportée ou de l’image, de la qualité et du service.
J’ai travaillé il y a quelques années avec un architecte qui s’était spécialisé dans la construction de maisons de vacances dont les prix moyens étaient vingt fois plus élevés que celui de nos masures d’habitations principales. A ton avis, pourquoi les industriels, les vedettes internationales, les chefs d’Etat étrangers (non, ce n’étaient pas toi et moi ses clients) venaient le voir lui alors que ses honoraires étaient le double de ceux de ses confrères ?
Oui, exactement !
Parce qu’il avait la réputation établie qu’il n’y aurait AUCUN problème dans la construction de l’ouvrage. Ses clients − très riches − n’ont pas de temps à perdre et il me citait le cas d’un industriel − que tu connais (de nom) −  pour lequel il avait travaillé. Il a vu son client deux fois un quart d’heure pendant l’année qu’a duré la construction de la villa. La première fois pour écouter ses souhaits et prendre la commande et la seconde fois pour lui remettre les clés de la maison. Il n’y a eu AUCUN problème, inutile de le préciser bien entendu.
Parfois, ses clients viennent visiter le chantier à l’improviste. Ils n’y trouveront même pas une moitié de clou qui traîne par terre. En tant que maître d’œuvre, cet architecte payait bien ses entrepreneurs mais il était intraitable quant à la qualité du travail et quant à la propreté des chantiers. 
    

vendredi 11 novembre 2016

Entreprises et systèmes vivants : souplesse et adaptabilité (saison 11)



Lorsque tu travailles à l’avenir de tes enfants, tu les aides à choisir (dans la mesure où ils l’acceptent) un métier d’avenir. Il est difficile de prévoir de quoi sera fait demain mais nous avons certains signes, certains signaux faibles qui peuvent nous aider à imaginer quelques grandes orientations. Dans un monde changeant, mondialisé où les règles sont de plus en plus contraignantes, il n’est pas difficile d’être grand clerc pour deviner que les métiers du droit (le juridique) sont promis à de grandes ouvertures. Il n’est pas difficile de penser que les métiers du commerce (les plus vieux métiers du monde) le resteront encore quelques millénaires si notre vieille terre nous supporte encore tout ce temps.
Pour ton entreprise, tu peux réfléchir de manière analogue et t'interroger sur les activités qui auront encore du tonus dans quelques années. Si tu ne peux pas voir au-delà de quatre à cinq ans, c’est que tu travailles dans des technologies changeantes et que tu dois mettre en œuvre des systèmes de veille afin de capter encore plus finement que les autres les signaux faibles qui t'indiquent des changements probables de tes activités.
Tu peux aussi imaginer, car ce phénomène a démarré il y a quelques dizaines d’années, que de nombreux pays que l’on disait émergents seront aujourd'hui beaucoup plus riches que nous. Ils possèdent, pour certains d’entre eux, d’importantes réserves de richesses naturelles et leurs industries se développent rapidement avec des acquisitions de savoir-faire que nous perdons au fur et à mesure des délocalisations et des ventes de technologies. Dans quelques années, cette évolution nous permettra de nous positionner sur des niches (en termes de volumes de production) parce que nous serons devenus très petits et que le marché sera devenu très grand. Ces niches, qui permettront à des PME de résister industriellement, peuvent devenir des critères réputés pour la France. On accorde encore beaucoup de crédit à la qualité suisse n’est-ce pas ?