Mais je m’égare et je commence à
parler de méthode avant même d’expliquer le bienfondé d’une gouvernance libérée.
D’aucuns diront que c’est pour améliorer la qualité de vie au travail que l’on
donne une liberté totale aux employés. Bon, je suis d’accord pour affirmer que
l’homme est bon (l’être humain) mais pas que !! Tu n’es plus un lapin de
six semaines qui croit que, comme le disait Jean Yanne dans un de ses films
« Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Même dans
les meilleures conditions de travail, il reste des abrutis qui préfèrent
glander au lieu de bosser. Tu ne pourras pas éradiquer les pulsions de vols, tu
ne pourras pas écarter les roublards et les faux culs, oublier les arrivistes
et les dominants, ignorer les intrigants, les lèche-culs et les méchants (ben
oui yen a), etc.
L’holacratie ou un management
libéré n’est pas une fin en soi. Elle est un moyen, pour une organisation,
d’exercer ses activités (proposer des services ou des produits fabriqués) avec
la plus grande efficience. Elle donne dans le même temps la possibilité aux
employés d’être heureux au travail. Elle associe productivité et bonheur. J’espère
que tu ne penses pas que ce mariage est contre nature. Toi qui est un
passionné, tu ne vas pas travailler à, comme on dit, reculons. Il faut
cependant ajouter que le fait d’être heureux au travail ne signifie pas « ne
pas travailler ». Ce serait antinomique et de plus, on sait le faire à la
maison. Moi j’aime assez glander de temps à autre. Mais qui me le reprocherait
puisque personne ne me paie dans ces instants-là. Cela ne signifie pas non plus
travailler le moins possible car il ne faut jamais oublier que le résultat d’un
travail, c'est-à-dire le service que l’on rend à autrui ou le produit que l’on fournit
à autrui, n’est pas gratuit sauf si ta fortune personnelle te permet de
pratiquer le bénévolat mais là, c’est une autre histoire.