On entend souvent parler de migration ou d’évolution pour
caractériser la mise à jour des systèmes de management de la qualité selon les
exigences de la nouvelle version 2015 de la norme ISO 9001.
Il me semble que l’on devrait plutôt parler de révolution et
profiter de ce changement de concept (car c’en est un) pour remettre totalement
en question notre approche de la qualité et nos organisations. En effet, si
l’on se contente d’un petit coup de peinture pour revoir la documentation et
quelques matrice SWOT (ou autre outil) ici et là pour répondre à l’exigence
« risques », on est certain de renouveler son certificat mais quid de
l’efficacité et surtout de l’efficience d’une telle mutation ?
Hein, je te le demande.
Il me semble qu’il faudrait poser le problème à sa base
(c’est ce que demande la nouvelle norme d’ailleurs) et faire fi de tout
l’existant. On pourrait commencer ce travail en se posant quelques questions existentielles comme par exemple :
- Quels résultats attend-on à long terme (dans cinq ou dix
ans) ?
- Que voulons-nous que notre organisme soit à cette
échéance ?
- En quoi la qualité peut-elle nous aider dans cette volonté
(de pérennité ou de développement) ?
- Quels objectifs en matière d’amélioration pouvons-nous
planifier pour nos clients ?
- Quels obstacles et quels freins peuvent nous empêcher
d’atteindre ces résultats espérés ?
- Quelles dispositions devrons-nous mettre en place pour
réduire ou contourner ces contrariétés ?
Ce faisant, tu as déjà intégré la qualité (l’adaptabilité et
l’amélioration) dans la stratégie de ton organisme.
Et puis, bien entendu, il faudra ensuite adopter une approche
« processus » qui te permettra dans le quotidien de chercher
souplesse et efficience.
C’est déjà un bon début et comme disait ma chère grand-mère,
à chaque jour suffit sa peine.