samedi 30 juillet 2011

Les jeux de l'été : Devinette.


Le délai de mise sur le marché d’un nouveau produit est-il un indicateur pertinent pour un processus de R&D ?
Peut être que non car s’il est prévu une année pour sortir le produit en question et que parce que les ingénieurs ont beaucoup innové, il sort au bout de deux ans, le résultat est que l’on sort avec un an de retard un produit qui a trois ans d’avance.
Pardon ?
Que je répète ?

mardi 26 juillet 2011

Les choses de la vie.


Pour ceux (rares) qui ne la connaissent pas :
Un prof de philo se présente devant la classe avec une série d'objets inhabituels qu'il pose sur son pupitre, face à ses étudiants. Dans le silence intrigué de l'assistance, le prof prend un grand bocal et le garnit de pierres d'environ 6 à 7 cm de diamètre. Puis il demande à la classe si le bocal est rempli. Les élèves répondent par l'affirmative.

Le prof prend alors un sachet rempli de gravillons et le verse dans le bocal. Il agite le tout pour que le gravier comble les espaces encore vides. Au terme de cette cette manipulation, le prof demande une fois encore si le bocal est maintenant bien rempli.

La classe répond oui à nouveau. Le prof se saisit alors d'un petit sac de sable et en verse le contenu dans le bocal. Le sable s'insinue alors dans les interstices entre les pierres.

« Voyez-vous, dit le prof en s'adressant à ses étudiants, j'aimerais que vous compariez ceci à votre propre existence. Les grosses pierres représentent les choses véritablement importantes, comme la famille, le couple, la santé, les enfants. Ces choses qui font que même si vous perdez tout le reste, votre vie n'en demeurera pas moins remplie. Les gravillons représentent, quant à eux, les choses qui sont importantes, mais non essentielles, comme le travail, la maison, la voiture. Enfin, les grains de sable peuvent être comparés aux choses sans importance.
Si vous commencez par mettre le sable dans le bocal, il ne restera plus assez d'espace pour le gravier ou les pierres. Il en va de même avec votre vie: si vous gaspillez votre disponibilité et votre énergie pour les petites choses, il ne vous restera jamais assez ni de temps, ni de place pour ce qui est essentiel à votre bonheur. Jouez avec vos enfants, prenez le temps d'être à l'écoute de votre santé, sortez avec votre conjoint, parlez avec vos parents. Il y aura toujours du temps pour réparer l'aspirateur, pour finir un dossier ou laver la voiture. Soignez les grandes pierres en tout premier lieu, ce sont les choses qui comptent vraiment. Le reste n'est que sable qui s'écoule entre vos doigts ».

Mais soudain, un étudiant se lève. Il s'approche du pupitre du maître et saisit le bocal. Il tient une bouteille de bière dans la main et il en verse le contenu dans le bocal.
Puis il s’adresse au prof en disant :
« Monsieur le Professeur, avec tout le respect que je vous dois, je vous informe que vous avez oublié un élément important dans votre démonstration : aussi remplie que soit votre existence, il y aura toujours de la place pour une bonne bière ».

mercredi 20 juillet 2011

Stratégie : pas de fioriture !


Bon, j'ai pas mis longtemps avant de revenir mais c'est pour vous en passer une bonne :
Je l'ai retrouvée dans une note perdue au fond d’un fichier.
C’est à propos de stratégie et cela se passe dans une équipe de rugby.
La voici :

« Putain, on va arrêter de parler technico-tactique. On va y aller avec une grosse paire et on va les détroncher »

Ça rigole pas hein !
Et de plus, ça peut payer, comme quoi n’est-ce pas !

mardi 19 juillet 2011

C'est l'été : la maison fait relâche.


Parce que la plupart d'entre vous est éparpillée aux quatre coins du monde, sur des plages, sur des sentiers de montagne, dans des palaces, dans des campings, pédalant sur des VTT tous neufs, dormant dans des chaises longues, bref s'ennuyant à mourir en attendant le retour de la vraie vie, celle du travail, j'ai décidé de faire comme tout un chacun, de glander un peu.
Si j'ai le temps, je vous ferai passer un ou deux messages mais c'est pas sûr.
On verra.
Bon été à toutes et à tous et à bientôt vers le 15 aout au plus tard.

vendredi 15 juillet 2011

Audit interne : la conscience de l'audité.


Bon, encore quelques réflexions sur les audits internes à propos du rôle de l’auditeur intelligent c'est-à-dire celui qui pratique l’indépendance et la bienveillance. Je le répète au risque de radoter (ce qui arrive inévitablement avec l’âge parait-il), l’auditeur ne doit pas être un sachant. Il ne vérifie rien. Il s’assure seulement que l’audité à pris toutes les dispositions nécessaires (je reviendrais sur ce qu’il est convenu de nommer le «nécessaire ») pour que son organisation fonctionne efficacement.
S’il est un expert, il n’audite pas. Il pratique un diagnostic ou une expertise comme le ferait votre garagiste lorsqu’il vérifie le système de freinage de votre voiture ou comme les agents des services du Consuel d’EDF lorsqu’ils s’assurent de la conformité de votre installation électrique. Ils savent, eux, et mieux (plus) que vous.
Lorsque vous auditez, vous vous positionnez comme Jiminy, le criquet de Pinocchio. Comme les plus jeunes d’entre vous l’ignorent certainement (qui se souvient de l’adaptation au cinéma par Walt Disney du conte écrit par Carlo Collodi au dix-neuvième siècle (ma culture est récente, je sors à l’instant de Wikipédia)), Jiminy est le grillon qui représente la bonne conscience de Pinocchio. Il est aussi un compagnon comique et plein de sagesse qui accompagne Pinocchio dans ses aventures.
Hé bien, lorsque vous pratiquez l’audit interne, vous serez le Jiminy Cricket de votre audité. Vous serez là pour lui demander s’il a pris toutes les précautions (les dispositions) pour satisfaire ses clients, son patron, son personnel et tout cela bien entendu, au moindre cout.
- Comment t’assures-tu que tes clients sont satisfaits ?
- Comment t’assures-tu que personne ne gaspille son temps à des tâches inutiles ?
- Comment t’assures-tu que personne ne peut entrer par effraction dans tes locaux ?
- Comment t’assures-tu que ton personnel ne risque pas d’être blessé au boulot ?
Faut être curieux et taquin.
C’est dans vos cordes n’est ce pas !

mercredi 13 juillet 2011

Amélioration : s'occuper des problèmes.


Dans la vraie vie, vous faites comme je le fais moi même : je m’attache à résoudre les problèmes qui me tombent sur la tête.
Si la grêle endommage mon jardin, je ne dis pas que c’est à Météo France de replanter mes tomates.
Si un abruti emboutit ma voiture dans le parking du super marché voisin, je n’attends pas qu’il vienne me voir avec son carrossier pour réparer ma voiture.
Si la caissière de ce même magasin me compte deux fois la cote de bœuf du barbecue de ce dimanche, je n’explique pas à mon épouse que je n’ai rien fait car je ne suis pas responsable des erreurs de cette employée.
Alors, dites moi pourquoi, lorsque je constate un problème dans mon processus ou dans mon service, je ne le prends pas en charge sous prétexte que les causes dudit problème ne sont pas du fait de mes équipiers mais qu’elles proviennent des processus en amont ?
- On m’a fourni les informations en retard alors moi-même, vous comprenez …
- Le service « achats » n’a pas réapprovisionné à temps alors je n’ai pu fournir la production, vous comprenez …
- Les commerciaux nous donnent des dates de livraison impossibles à tenir, alors vous comprenez …
- L’infirmière n’a pas consigné le problème, alors vous comprenez …

Dites-moi, dites moi… (Michel Jonasz) …

lundi 11 juillet 2011

Qualité : des messages simples pour expliquer la qualité.


Dans un groupe d'établissements médicosociaux, le responsable qualité à mis en place un blog interne pour communiquer sur le management de la qualité. Voici un des derniers messages :
Vous en entendez parler partout, et pourtant... Garvin disait « la qualité est facile à visualiser mais exaspérante à définir ». Afin de vous faire grâce de l’historique de la qualité, qui ne vous apporterait rien sauf peut-être de briller lors des réunions de famille, prenons un exemple :
Qu’avez-vous donc fait ce matin pour arriver à l’heure au travail ? Vous vous êtes couché tôt afin d’être en forme le matin, vous avez réglé votre réveil 1 heure avant (2 ou 3 heures pour les fanatiques du maquillage et autres cache-misères), vous avez préparé vos vêtements et pris votre douche la veille et vous avez même déjà mis sur votre table le bol, les couverts et préréglé la cafetière (oui, oui, nous en connaissons…). Vous avez également anticipé le temps de déplacement jusqu’à votre lieu de travail en vous assurant d’avoir assez d’essence et en prévoyant d’éventuelles difficultés de circulation et si vous prenez le bus, vous avez relevé les horaires. Bref, au final vous arrivez comme d’habitude 5, 10 minutes en avance.
Avez-vous déjà pris conscience de l’organisation qu’il vous faut pour arriver à temps sur votre lieu de travail ? Vous faites de la qualité chaque matin. Vous prévoyez, vous organisez pour un résultat : arriver à l’heure.
Elle vous plaît notre définition ? Non, et bien tant pis…

C'est pédagogique non ?
Pour ceux d'entre vous qui s'étonneraient que l'on puisse encore arriver en avance au boulot, j'explique que cela se passe en Suisse !

mercredi 6 juillet 2011

Performance : travailleur ou sportif ?



On compare souvent le sport et le travail qui présentent effectivement des analogies intéressantes. Cependant, en termes d’objectifs et de performance, il existe une différence fondamentale qui est trop souvent (consciemment ou inconsciemment) oubliée.
Pour un sportif, il est normal d’améliorer sa performance par l’entrainement intensif. Ainsi, tel apprenti marathonien démarre une saison avec un temps de quatre heures et après un an de courses, de régime et d’efforts, il passera sous la barre des trois heures.
Pour un employé (qui fera une carrière d’une quarantaine d’années), s’il est normal d’améliorer sa performance, il ne le fera pas de cette manière. Il doit vivre sa vie au travail normalement et produire une quantité d’énergie et de stress qui ne nuise pas à sa santé physique et mentale. On ne peut en aucun cas lui demander des efforts sans cesse plus élevés en le faisant travailler plus que la raison (oui, je sais, « où se trouve cette limite raisonnable ? » mais ceci est une autre histoire également).
C’est ainsi que l’on ne peut demander à un téléopérateur de vendre 100 aujourd’hui, puis 110 l’an prochain, puis 120 l’année suivante pour la seule raison que s’il a été capable de faire 100, il n’y a aucune raison de ne pas faire 110 l’an prochain en travaillant un peu plus.
La seule façon d’augmenter l’objectif est de modifier la méthode de travail. Et si l’objectif est atteint ou dépassé, pas question d’en ajouter.
Il faudra rappeler à tous les managers qui pratiquent cette approche l’histoire de l’âne et du paysan avare.
Un paysan possédait un âne qui mangeait un kilo de picotin par jour. Comme il était très pingre, il se dit que l’âne pourrait peut être faire le même travail avec moitié moins d’avoine.
Il essaie et effectivement, l’animal produit le même boulot.
L’homme réfléchit encore et estime que si l’âne a été capable de travailler avec une livre de nourriture, il pourra peut être le faire avec une demi-livre. C’est ce qu’il fit le deuxième jour.
Comme cette logique donnait de bons résultats, il décida de continuer l’expérience.
Le soir du troisième jour, l’âne mangea un quart de livre d’avoine.
Le soir du quatrième jour, il mourut !

lundi 4 juillet 2011

Mesure de la performance : résultats et facteurs d'influence.


Un indicateur est en principe un instrument qui mesure soit un résultat à atteindre (le résultat du travail des ressources d’un processus ou d’une fonction) soit une dérive qui compromet l’atteinte du résultat précédent.
Un exemple pour être plus clair.
Je dois me rendre à Strasbourg pour un rendez vous et je dois arriver à 9h00. L’heure d’arrivée (en bon état, cela va sans dire) constitue l’objectif à atteindre. Un des éléments qui peut nuire à l’atteinte de cet objectif est la panne d’essence et en conséquence, je vais surveiller ma consommation d’essence. Je vais également écouter la radio pour m’assurer qu’aucune difficulté de circulation ne nuira à l’atteinte de cet objectif, etc. Dans les indicateurs de mesure, il faut donc distinguer les éléments mesurés parce qu’ils constituent la cible à atteindre (l’objectif planifié, en l’occurrence l’arrivée à destination) et les éléments mesurés parce qu’ils me renseignent sur la probabilité d’atteindre mon objectif planifié et m’informent d’une possible dérive.
Pas de mélange entre indicateur de résultats et indicateurs de procédés (de dérive).