Dans les établissements sociaux
ou dans le secteur sanitaire, il existe des documents prévus pour signaler les
problèmes. Ces problèmes sont appelés généralement : « Effets
indésirables ». Pour ceux qui connaissent bien les normes ISO 9001
(management de la qualité), ces effets indésirables sont les pendants des non
conformités. A l’origine, dans les entreprises de production les produits non
conformes étaient identifiés pour éviter de les livrer aux clients et des
enregistrements étaient conservés pour mettre en œuvre des actions correctives.
Dans les services, les produits
non conformes sont plus difficiles à identifier puisqu’on est dans l’immatériel
et par conséquent ce concept a été étendu à tous les problèmes et
dysfonctionnements qui peuvent générer de la non performance. Dans les
établissements sociaux et médicosociaux, les effets indésirables devraient donc
en principe concerner les éléments qui nuisent directement ou indirectement à
la satisfaction des clients.
Or une analyse effectuée sur une
année d’enregistrements dans un EHPAD (maison de retraite) montre que plus de
90% des effets indésirables concernent des plaintes du personnel (insultes de
la part des résidents, attitudes violentes, refus, etc.).
Bien entendu, il n’est pas exclu
de signaler de tels événements mais cela devrait être toujours en principe
traité immédiatement au sein des équipes pour trouver des solutions. Il
semblerait donc que les employés de l’établissement en question n’aient pas
compris que ces manifestations sont des effets courants (prévisibles) des particularités
de leurs clients (ils peuvent être aigris ou parfois déments ou handicapés) et
que ce ne sont pas des effets indésirables mais des comportements qu’ils
doivent traiter en mettant en œuvre en équipes leurs compétences et leurs
connaissances.
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