mardi 5 juin 2012

Qualité dans les établissements médicosociaux (suite... et fin ?).

Bon ben voici un commentaire éclairé reçu ce jour à propos de ma prose de ce lundi dernier.
Merci Nadia !!!


"Voici que Mr Yvon MOUGIN me propose un contre-sens...
On parle d'effet indésirable pour les conséquences indésirées des traitements médicamenteux (prurit, somnolence, rougeur, ...)
Mais on parle d'évènement indésirable pour le pendant des non-conformités ISO
Pour faire la puriste, on parlera d'aléa lorsque l'évènement indésirable est parfaitement fortuit (ex : décompensation cardiaque d'origine organique, voire effet indésirable d'un traitement médicamenteux car allergie à un excipient)
Et d'évènement indésirable grave (EIG, codifié par l'HAS) lorsque les conséquences pour le patient / résident constitue une atteinte supplémentaire à sa santé (décès, consolidation de l'hospitalisation, aggravation de l'état de santé, nécessité de transfert, ...)

En établissement sanitaire, les signalements de violence font désormais l'objet de signalement externe (obligatoire normalement)
Depuis 2005 (suite au meurtre de l’hôpital de Pau en 2004), l'observatoire des violences avait vu le jour et nous devions donc signaler les faits de violence envers le personnel, ces signalements sont d'ailleurs cotés :

Niveau 1 : Injures, insultes et provocations sans menaces (propos outrageants, à caractère discriminatoire ou sexuel), Consommation ou trafic de substances illicites (stupéfiants) ou prohibées en milieu hospitalier (alcool), Chahuts, occupations des locaux, nuisances, salissures
Niveau 2 : Menaces d’atteinte à l’intégrité physique ou aux biens de la personne, menaces de mort, Port d’armes (découverte d’armes lors d’un inventaire ou remise spontanée ou présence indésirable dans les locaux)
Niveau 3 : Violences volontaires (atteinte à l’intégrité physique, bousculades, crachats, coups), menaces avec arme par nature ou par destination (arme à feu, arme blanche, scalpel, rasoir, tout autre objet dangereux), agression sexuelle
Niveau 4 : Violences avec arme par nature ou par destination ( armes blanches, armes à feu, scalpels, rasoir, tout objet dangereux), viol et tout autre fait qualifié de crime (meurtre, violences volontaires entraînant mutilation ou infirmité permanente,…)

Je m'étonne d'une telle déferlante de signalements (90% sur combien ?) et m’interroge finalement sur le message que tentent de faire passer ces équipes à leur Direction...
Prises dans un quotidien de violence, possède-t-elle les moyens d'être entendues, écoutées ?
Et en retour, par effet miroir, quel risque de maltraitance en réponse à ces comportements violents envers eux qui ne sont pas régulés, appréciés ?

OK, ils se trompent de support, mais attention, je crois aussi qu'ils appellent à l'aide, non ?"

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