mercredi 30 mai 2012

Management : le onzième principe de Deming.


11 - Supprimez les quotas de production, ainsi que toutes les formes de management par objectifs. Ces méthodes seront remplacées par le leadership.
Des personnes motivées, impliquées dans leur travail et conscientes du sens et de l’importance de leur mission (grand-mère, ne disais-tu pas qu’il n’y a pas de sot métier) sont des personnels productifs par nature. Plutôt que de tenter vainement de les motiver par une exhortation en regard des buts à atteindre, il vaut mieux les placer dans des conditions de travail qui les poussent à se dépasser de temps à autre. Ces conditions se nomment le respect, la reconnaissance, l’ambiance de travail, l’exemple donné, bref tout ce qui constitue les éléments d’un leadership.
Notre inclination pour les objectifs de tous poils vient de notre passé de producteur d’objets. A l’époque, il coulait de source que chacun devait être payé pour accomplir un certain nombre de gestes répétitifs. Le facteur rural devait parcourir ses trente kilomètres par jour et l’ouvrier chargé de la production de pots de yaourts devait en fabriquer cinq cents dans cette même journée. Aujourd’hui, malgré une évolution de nos métiers vers les services et notamment les services à la personne, on continue à nous proposer (imposer) des objectifs qui n’ont plus de sens. Il faut qu’un vendeur fasse six visites en clientèle chaque jour, qu’une aide soignante fasse dix toilettes par jour et qu’un médecin se fasse cinquante patients par jour.  On apprend dans les métiers des services à la personne qu’il faut motiver le personnel pour qu’il soit performant. Il faut qu’il ait envie de bien faire et qui donne envie de bien faire à ses équipiers, hein qui, je vous le demande ?
Hé ben oui, c’est le leader, celui qui met de l’ambiance, qui reconnait les mérites, bref qui aime sa petite troupe.
Et pourquoi ce qui marche dans les services à la personne ne marcherait-il pas dans les entreprises de production de biens ?
Hein ?
Je vous le demande encore.
Mais avec vous, c’est peine perdue. Vous vous croyez encore dans les années cinquante.
Oui, je sais, c’était le bon temps mais quand même !! 

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