mardi 5 avril 2011

Management : donner du pouvoir aux collaborateurs. Saison 1.


Dans nos organisations, le pouvoir est l’élément qui se partage le moins. Hé oui, si vous donnez du pouvoir à l’un de vos équipiers, cela vous en enlève l’équivalent. Et ainsi vous risquez de montrer aux yeux du monde, que vous chef, vous ne servez pas à grand-chose.
Dans les organisations classiques, les personnels (même ceux qui sont à un certain niveau de la hiérarchie) n’ont que très peu de pouvoir. Vous ne me croyez pas ?
Alors faites la petite expérience suivante en ce qui vous concerne ou en ce qui concerne vos proches collaborateurs.
La première manifestation visible du pouvoir est la libre disposition de l’argent n’est-ce pas ?
En conséquence, la question qui permet d’évaluer en premier lieu votre niveau de pouvoir est donc la suivante :
• Quelle somme pouvez-vous dépenser sans demander la permission et sans justifier cette dépense ?
• Combien, nous n’avons pas entendu ?
• Pas grand chose répondez-vous.
Bon.
Voici la seconde question :
• Quelles décisions (concrètement cela va sans dire) avez-vous le droit de prendre sans demander l’avis de quiconque et sans justifier cette décision par la suite.
Alors, quel est votre pouvoir ou celui que vous avez donné à vos collaborateurs ?
Mmmmm ?
Pour aller un peu plus loin dans cette réflexion, on peut évoquer le principe de subsidiarité.
Une petite définition pour commencer :
« Le principe de subsidiarité est une maxime politique et sociale selon laquelle la responsabilité d’une action publique, lorsqu’elle est nécessaire doit être allouée à la plus petite entité capable de résoudre le problème. Il va de pair avec le principe de suppléance, qui veut que, quand les problèmes excèdent les capacités d’une petite entité, l’échelon supérieur a alors le devoir de la soutenir, dans les limites du principe de subsidiarité. »
C’est un principe de bons sens et de logique et qui ne date pas d’hier puisqu’il a été repris du droit canonique. Il est partie prenante de nombreuses législations et il figure en particulier dans celle de la communauté européenne.
Il est applicable bien entendu à tous les systèmes humains et il est un des éléments majeur de survie des organismes vivants. Par exemple, lorsque ma main se pose sur une plaque brulante, elle décide elle-même de se sauver rapidement. Elle ne demande pas la permission au grand chef (en l’occurrence au cerveau). Cela prendrait trop de temps car le circuit entre main et cerveau est assez long (surtout chez certains individus de notre connaissance) et il est plus rapide d’avoir la décision prise au niveau de la colonne vertébrale. La distance est divisée par deux. Vous nous objecterez que, en temps passé, cela ne fait pas beaucoup de différences (quelques microsecondes) mais laissez-nous vous dire que quand vous avez la main sur la plaque de fourneau brûlante, cette différence vous la percevez assez bien.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour,

Pourquoi partager des pouvoirs que l'on a pas en réalité ? C'est bien plus simple de laisser croire qu'on en a...