mercredi 23 mars 2011

Organisation. Mieux que des bonnes pratiques : les belles pratiques.


Nous avons l’habitude d’évoquer des bonnes pratiques pour montrer ce qu’il convient de faire dans telle ou telle situation de travail. Une bonne pratique qu’il faut reproduire devient donc une procédure et, pour peu qu’elle doive être appliquée par tout un chacun, elle se transforme en procédure documentée. Dans les activités de service et notamment dans les activités de service à la personne (maison de retraire ou établissement d’accueil pour personnes handicapées par exemple), la bonne pratique n’est pas suffisante. Les services doivent être personnalisés. Les personnes doivent être respectées dans leur intégrité, dans leurs particularités. La procédure qui harmonise, ou pire qui standardise les pratiques, n’est plus tout à fait adaptée. Pourquoi ne pas leur préférer des BELLES pratiques. Ce mot m’a été soufflé par Daniel Sentein, patron d’un organisme de formation spécialisé dans les métiers sociaux et médicosociaux. Un belle pratique est celle qui ajoute la dimension de l’éthique à une activité, qui ajoute, n’ayons pas peur des mots, l’amour de l’autre.
Une bonne pratique consiste par exemple à faire une toilette soignée et professionnelle à une vieille personne.
Une belle pratique consiste à faire la même toilette en papotant de la pluie et du beau temps et en abordant des sujets qui intéressent la personne. Cela suppose de la respecter, de la connaitre, de l’écouter quand elle évoque son passé, sa famille, ses joies et ses peines.
Inscrivons les belles pratiques dans les prochaines normes ISO.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour, c'est un peu la "technique" du double emballeur aux caisses des markets. Pourquoi se contenter d'appliquer une procédure alors que l'on peut faire beaucoup plus en étant simplement agréable envers son prochain. Moi même lorsque j'étais étudiant, je travaillais dans une brasserie. Rémunéré au pourcentage, j'augmentais mon CA en faisant d'énormes glaces qui rentaient à peine dans la coupe, et avec le sourire. Mon patron n'appréciait guère que je mette environ 30% de produit supplémentaire dans la coupe mais s'est bien gardé de dire mot à la vue du nombre de clients qui fréquentaient ma salle les après-midis normalement assez calmes. Bon, de là à dire qu'il faut distribuer des coupes de glaces dans les maisons de retraites pour faire le plein...

Yvon MOUGIN a dit…

Ben oui, je suis comme vous. A quoi cela sert-il de faire des économies sur les ingrédients si c'est pour travailler dans une salle vide avec le risque chaque soir (si l'on est correct) de jeter ce qui n'a pas été vendu ?