vendredi 17 juin 2011

Audits internes : vous avez dit "bienveillance" ?


Un auditeur bienveillant n’est pas un gentil imbécile qui ne voit rien et qui ne comprend rien. Il ne conclut pas un audit en affirmant que tout va bien, que le monde est merveilleux, que les personnes rencontrées sont admirables d’abnégation et de conscience professionnelle, qu’il n’y a rien à signaler et qu’il n’a jamais, de sa longue vie d’auditeur, rencontré d’organisation aussi parfaite que celle-ci.
Il doit simplement faire part de tous les problèmes, dysfonctionnements, écarts avec les modèles et métas modèles constatés sans nuire aux personnels audités. Tâche difficile s’il en est puisque par définition et par postulat, aucune organisation n’est parfaite (loin de là). Il doit en conséquence agir et se comporter de manière à indiquer (et à faire prendre conscience) de qui peut (de ce qui doit) être amélioré. Il dit tout, mais sans que cela soit interprété comme un signe d’inaptitude ou d’insuffisance professionnelle.
Vous aimez passer pour des incompétents au travail vous ?
Non ?
Hé ben les audités n’aiment pas trop non plus !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une petite anectode, si vous le permettez.
Il n'y a pas longtemps, lors d'un audit COFRAC (audit initial en plus), encadrée par un responsable d'évaluation chevronné, nous avons eu affaire à un labo "parfait". Zéro écart, même pas un tout petit. Quelques axes d'amélioration et encore...
Nous avons eu beau user de bienveillance, de fausse naïveté, de perspicacité, d'une très légère agressivité,d'humour,...RIEN, NADA, QUE D'CHI...
En réunion de clôture, on n'a pas eu d'autre choix que de dire que tout va bien ! On n'a pas eu l'air bête mais tout juste...

PS: tout ceci toujours dans la limite du temps imparti en audit...
Amicalement
Christine Stemmer