vendredi 10 janvier 2014

Auditeur et évaluateur internes : un nouveau métier



Les activités d’audits internes (hors ceux relatifs à la gestion) sont historiquement liées au management de la qualité et aux normes ISO c’est pour cette raison que l’on pense habituellement qu’un auditeur (ou un évaluateur c'est kif kif) ne peut pas faire un bon travail s’il ne connait pas le référentiel mis en œuvre dans l’organisme audité (9001 d’abord puis 14001 ou un autre du même tonneau). On pense (encore souvent) également qu’il doit connaitre le métier de l’organisme en question.

Que nenni, mon frère.

Être auditeur (ou évaluateur dans les activités sociales et médicosociales) c’est avant tout avoir appris un métier (celui d’auditeur enfin ! Faut suivre). On peut tout à fait auditer une structure qui n’est pas ISO (ou un autre référentiel peu importe lequel) mais qui veut néanmoins rechercher la performance ou l’excellence (ce qui revient au même). Être auditeur c’est avant tout connaitre les fondamentaux de l’audit (voir pour cela la norme ISO 19011) et savoir les mettre en œuvre. Au-delà de ces principes de bases, il est essentiel de se comporter avec bienveillance, c'est-à-dire de prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas nuire à l’audité (qui est le commanditaire autrement dit le client et qui par surcroit dans certains cas, nous paie). Il faut également pratiquer le PDCA à bon escient car toute organisation doit fonctionner pour satisfaire à ses métas-modèles que sont les exigences des clients et la loi. Les pratiques bienveillantes et le PDCA ne sont pas simples à intégrer dans les audits car elles demandent d’adopter des comportements particuliers et d’apprendre l’usage d’outils variés et divers. L’improvisation n’est pas de mise. Un auditeur (ou évaluateur) doit être un vrai professionnel et laisser chez les audités et en particulier chez les commanditaires cette impression de maitrise d’une vraie compétence. Même dans le cas d’audits croisés où l’on a le sentiment que c’est gratuit, il ne faut pas oublier qu’en moyenne nationale, une journée de consultant coute aux environs de mille euros ht. Il s’agit donc, en fin d’audit, de se demander si la prestation que l’on a réalisée et qui se concrétise dans notre rapport vaut ces mille euros. Quelle est la valeur ajoutée du rapport ? Est-ce que les recommandations (les pistes d’amélioration) que l’on a relevées permettront à l’organisme audité de récupérer cette mise de fond ? Est-ce que si j’étais le patron de cette structure, j’aurais payé mon rapport ce prix là en ayant l’impression d’avoir fait une bonne affaire ?

En résumé (si cela est possible), l’audit interne est un vrai métier. Après, si le cœur vous en dit, vous pourrez ajouter quelques compétences supplémentaires à cette profession. Vous pourrez vous former à la qualité, à l’environnement, à l’automobile, au médicosocial, au sanitaire, etc. activités qui exigent des dispositions particulières en termes de performance.
    

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