jeudi 26 mai 2011

Processus : activités et données de sortie.


Imaginons un processus simple, un lavage de vêtement.
Posons le décor d’abord.
Sa finalité : assurer la remise en état de propreté de vêtements sales.
Les ressources : une machine à laver et vous même qui faites fonctionner l’équipement.
Comment approcher logiquement ce processus ?
Moi, personnellement, j’aime bien commencer par identifier les résultats.
Quelles sont les données de sorties :
• Des vêtements propres et secs (il y a une fonction « séchage »).
• De l’eau sale.
Quelles sont les données d’entrée ?
• Des vêtements sales.
• De l’eau propre.
• De la lessive.
• Des produits adoucissants (en option).
• De l’énergie (électricité) ou du bois de chauffage si vous faites la lessive à l’ancienne dans une chaudière.
Vous constaterez que :
• Le nombre de données de sortie n’est pas forcément identique au nombre de données d'entrée !
• Une donnée de sortie ne correspond pas forcément à une donnée d'entrée. On a bien des vêtements sales qui se transforment en vêtements propres mais l’eau sale est composée d’eau initialement propre et froide, de résidus de lessive et d’adoucissant et de chaleur.
• Toutes les données de sorties n’ont pas forcément une valeur ajoutée (exemple de l’eau sale). La valeur ajoutée globale du processus est celle constituée par quelques unes des données de sorties seulement.

Vous admettrez aussi qu’un processus justifie son existence et son intérêt par une valeur ajoutée.
Que penserions-nous de ce processus de lavage si les vêtements ressortent aussi sales qu’en entrant ?
Hein ?

1 commentaire:

Pascal Weber a dit…

Bonjour Yvon,

Votre démonstration par l'exemple permet de bien illustrer le concept de processus.

Trop souvent, je rencontre des entreprises qui ont défini des processus "coquille vide", c'est à dire avec quasi peu d'activités.

A titre d'exemple, dans une société assurant de la prestation de services, il n'est pas toujours nécessaire de mettre en place un processus d'achat. Par contre, mettre en place le mécanisme d'évaluation des organismes de formation sera plutôt important.

Comme vous l'avez dit, il s'agit de se poser la question de la valeur ajoutée (A quoi ça sert? A qui ça sert?) afin de justifier l'existence même du processus : SA FINALITÉ.

Vous n'avez pas évoqué les indicateurs de maîtrise et de performance associés au processus. Essayez de trouver des indicateurs pertinents en vous appuyant sur un processus "coquille vide"? Le résultat est assez surprenant!

Soyez pragmatique dans votre approche processus afin d'éviter les "usines à gaz" de systèmes de management.