dimanche 15 mai 2011

Management : le poids des fonctions centrales


Dans cette entreprise qui fait partie d’un groupe international, il existe des fonctions centrales (des fonctions « support ») qui entretiennent des relations avec toutes les entités qui produisent. Leur rôle est de coordonner la technique, la R et D, les achats, les ventes, la qualité, la gestion de l’information, etc.
L’entreprise qui faisait partie de ce groupe devait payer un tribut (une contribution pour rémunérer toutes ces fonctions) à la Direction Centrale (mettons 10% de son chiffre d’affaires). En échange, elle avait droit à des conseils, des aides et un accompagnement en cas de difficulté dans l’exercice de ses activités.
Un jour, une des entreprises du groupe a été vendue à un autre groupe (français, il faut l’avouer) et elle doit payer le même tribut. Hélas, elle n’a plus grand chose en échange, hormis une obligation de reporting pour alimenter les fonctions centrales de chiffres et de résultats divers.
Quelques années plus tard, nouvelle session et elle se retrouve dans un groupe anglais cette fois. On lui annonce que son tribu est de 4% mais qu’elle n’aura aucune aide à attendre (hormis les investissements). On ne lui demande aucun reporting car à part les finances, il n’existe pas de fonction centrale
Quelle est la meilleure solution des ces trois cas d’espèces ?
On élimine d’office la seconde (typiquement française) qui consiste à créer des fonctions centrales qui pour justifier leur existence, passent leur temps à emmerder ceux qui produisent c'est-à-dire à exiger de l’information pour faire des additions, des divisions et des mises en colonnes par quatre sous prétexte d’analyses qui ne servent pas à grand-chose.
Personnellement, j’ai un petit faible pour la troisième qui est plus pragmatique. Si les entreprises ont besoin d’aide, elles s’adressent à des entités extérieures spécialisées qui répondent à un cahier des charges et que l’on arrête de payer quand le travail est terminé. On peut même éviter de les payer si le travail n’est pas bien fait.
Halte aux fonds de commerces et aux rentes de situations.

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