Les concurrents travaillaient en se guettant du coin de l’œil. La qualité leur permettant de maintenir et même parfois d’accroître leur BENEF, leurs richesses s’accumulaient. Ils se jalousaient bien entendu et rivalisaient d’efforts et d’inventions pour attirer toujours plus de clients et augmenter les prix. Dans les discussions du soir au coin du feu de la horde, ils se querellaient pour savoir lequel d’entre eux était le meilleur.
Déjà, cette fichue manie de vouloir être le premier de la classe.
L’un d’eux eu l’idée de compter ses bénefs autrement dit ce qui lui restait chaque soir de ce qui lui avait été donné par ses clients et qu’il n’avait pu consommer le jour même. Par exemple, les cornes de cerf pour mettre au mur et faire joli, des fourrures de blaireaux dont il ne savait pas encore quoi faire parce que ce n’était pas très doux, les peaux de renard pour faire les sacs à main, etc. Il ne savait pas compter mais il eu l’idée de mettre dans un plat des cailloux d’une certaine forme pour symboliser les cornes de cerf (autant de cailloux que de cornes), des cailloux d’une autre forme pour symboliser les peaux de renard (autant de cailloux que de peaux), etc. Et il montra son plat plein de cailloux aux autres en disant qu’il était plus riche que tous les autres car il avait plus de cailloux qu’eux. Chacun se mit alors à faire la même chose pour comparer et revendiquer la plus grosse richesse.
Comme c’était long et compliqué, ils ne le faisaient pas souvent. Ils procédaient à cet exercice l’hiver, quand la chasse rapportait moins et que l’activité économique faiblissait. Ils prirent donc l’habitude de faire cela une fois par an et ils appelèrent cela l’exercice comptable.
Et ils virent que c’était bien.
A suivre…
Revoir nos modèles économiques
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Crises, virages stratégiques, nécessité de changer de paradigme... OSONS
le...
Il y a 1 an
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