dimanche 15 novembre 2009

Qu'est ce que tu dis ? Saison 2.


Il faut d'abord relire mon message du 1er novembre (saison 1) si vous voulez comprendre celui-ci. La solution au problème exposé précédemment est consiste à appliquer à la lettre le principe de la responsabilité du producteur. Dans notre cas, il s’agit de la responsabilité de l’émetteur.
Le principe est simple : celui qui émet est responsable de l’utilisation de l’information émise. Il ne suffit plus d’arroser tout le monde pour faire parapluie. Celui qui émet doit s’intéresser à celui qui sera concerné par l’info. Celui qui sera client, celui qui la consommera pour en faire quelque chose. Il devra en conséquence, comme le fait tout bon commerçant aujourd’hui, s’informer de la satisfaction de son client :
- Alors, tu as bien reçu l’info ?
- Elle te va ?
- Que comptes-tu faire ensuite.

C’est compliqué et long dites-vous ?
A quoi sert la messagerie s’il faut téléphoner après pour vérifier si l’information a été lue ?
Je vous répondrai que l’on vérifie uniquement la réception auprès de ceux qui doivent agir à la suite de l’information. Que tous les récepteurs n’ont pas le même usage de ce qu’ils reçoivent. Il suffit de s’assurer que seul ceux qui sont vraiment concernés par l’action l’ont reçue et l’ont digérée. On peut distinguer facilement l’information transmise pour que le destinataire soit au courant de celle transmise pour que le destinataire fasse quelque chose (une action). Et s’il y a beaucoup de récepteurs et que l’action est importante, le temps perdu se rattrapera par une baisse des dysfonctionnements générés par la non lecture des messages.

A mon tour de poser des questions :
- A quoi sert de transmettre une information si la probabilité de lecture est de 1 sur 2, si la probabilité de compréhension est de 1 sur 3 et si la probabilité d’action est de 1 sur 4 ?

Un exemple vécu :
Une réunion urgente des responsables de services est tenue dans l’heure qui suit la survenue d’un événement malencontreux. A la demande du patron, un des cadres s’occupe de prévenir ses collègues. Il lance un appel général sur la messagerie. Le directeur commercial arrive avec trente minutes de retard. Il participait à une autre réunion et n’avait eu l’information qu’en revenant à son bureau. La réunion de crise est importante. Il est furieux qu’on ne l’ait pas dérangé. Il agresse celui qui a fait le rappel des troupes.
- Je t’ai envoyé un message. J’ai essayé le téléphone mais il n’était pas ouvert.
- Et alors, tu ne pouvais pas te renseigner sur mon emploi du temps et venir me chercher en réunion, etc. »
La passe d’armes a continué ainsi pendant un bon quart d’heure et ils se sont séparés fâchés.

La communication est une donnée de sortie et en tant que telle, elle doit servir à celui ou ceux à qui elle est destinée.

Et puis, cette responsabilité retrouvée incitera peut être les émetteurs à sélectionner un peu plus soigneusement leurs clients et à ne transmettre l’info qu’à ceux qui sont réellement concernés. Cela demande un effort de réflexion me direz-vous, mais ne sommes-nous payés aussi pour cela ?

Eblouissant non ?

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