mercredi 18 novembre 2009

AIC news : le factuel en audit :

En principe, les écarts retenus lors d’un audit interne (vous aurez entendu : les pistes d’amélioration parce que vous avez été formés aux audits bienveillants) sont issus de constats factuels autrement dit de constats d’événements dont vous avez été le témoin au cours d’une observation ou d’un entretien. En principe toujours, on ne peut retenir une allégation, une confidence, une affirmation qui n’a pas fait l’objet d’une preuve tangible. Par exemple si un audité d’une entreprise de production vous explique que son chef a envoyé sciemment au client des produits contrôlés non conformes, si un audité d’un établissement médicosocial vous jure qu’il a été le témoin d’un non respect de bonnes pratiques d’hygiène, vous les écouterez gentiment mais vous leurs expliquerez que cela ne peut apparaître dans vos conclusions parce que ne retenez (c’est la règle) que les faits constatés par vous-même. Bien entendu vous essaierez, le cas échéant d’aller un peu plus loin dans vos investigations mais rappelez-vous que votre saint patron est saint Thomas (qui ne croit que ce qu’il voit).
Cependant, cette règle peut souffrir d’exceptions dans le cas suivant : celui qui vous confie ses malheurs est le responsable (ou le pilote) du secteur audité et il dispose de l’autorité nécessaire pour engager des actions correctives. Alors vous pouvez aller un peu plus loin dans l’entretien en lui demandant ce qu’il compte faire (en tant que responsable du périmètre) pour remédier à la situation qu’il vous a exposé. Vous pouvez faire cela pour l’unique raison qu’il est en mesure de prendre un engagement d’actions correctives, ce que ne pourrait pas faire une personne à un niveau hiérarchique moins élevé. En effet, un employé ou un agent n’a pas l’autorité (en principe) pour décider seul de mettre en œuvre un projet d’amélioration.

Retournant non ?

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