L’heure est à la simplification des organisations et dans ce cadre, il existe des outils qui auraient besoin d’un petit rafraichissement derrières les oreilles. Je veux parler des questionnaires d’évaluation de formation. D’abord, un petit rappel pour les non connaisseurs des référentiels ISO. Il y est suggéré de s’assurer des acquis des formations effectuées par les personnels et ces questionnaires d’évaluation − demandant l’avis des personnes formées − ne conviennent pas à cet effet. C’est le formé qu’il faut évaluer dans ce cas et non la formation. Les questionnaires d’évaluation ne répondent pas à une exigence de la norme ISO. Ce sont des habitudes et des usages – excellents au demeurant − qui permettent d’évaluer, je le répète, la qualité de la prestation de formation. Les questions portent habituellement sur la compétence du formateur, sa pédagogie, l’adéquation du programme avec les attentes des personnes formées, les conditions matérielles de la formation, etc. Très souvent, les organismes qui utilisent cet outil pratiquent une évaluation à chaud (juste en fin de formation) et une évaluation à froid, quelques semaines ou quelques mois après. Très souvent aussi, les documents d’évaluation comprennent plus d’une douzaine de questions fermées et quelques questions ouvertes. Point trop n’en faut comme aurait dit ma chère grand-mère.
Plutôt que de pratiquer la surenchère, demandons-nous d’abord ce que nous allons faire des résultats issus de ces questionnaires. Je n’ose même pas évoquer le cas (réel) des chargés de ressources humaines qui les classent purement et simplement. Admettons qu’ils n’existent plus.
Si des analyses sont pratiquées, que fait-on des résultats des analyses ?
Que fait-on des résultats des analyses du questionnaire à chaud et que fait-on des résultats des analyses du questionnaire à froid ?
Quelles différences marquantes émergent du traitement de ces deux questionnaires ?
Quelles actions prend-on suite à ces analyses ?
Si le résultat à chaud n’est pas fiable parce qu’on est dans l’euphorie du travail du groupe et encore sous le charme de l’intervenant, à quoi sert-il ?
Ne peut-on pas garder uniquement le questionnaire à froid ?
Le questionnaire de fin de formation est destiné à évaluer la satisfaction des clients que sont les personnes formées. Il convient en conséquence que l’on construise ce questionnaire en se demandant si la réponse aux questions nous permettra de nous améliorer.
Que ferons-nous en cas de réponses non satisfaisantes ?
Quelles actions prendrons-nous à la suite de l’analyse des réponses à chacune des questions ?
Si nous n’avons pas de suite à donner, alors éliminons la question en question.
Revoir nos modèles économiques
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Crises, virages stratégiques, nécessité de changer de paradigme... OSONS
le...
Il y a 1 an
1 commentaire:
Pour les mêmes raisons, l'édition régulières des statistiques de visite d'un site web, et plus généralement d'un gros tas d'indicateurs considérés comme essentiels ne sert à rien.
Je connais des gens qui prennent des tas de notes qui ne seront jamais relues ou même qui perdent leur cahier.
Il y a ainsi plein de choses dont on peut faire l'économie, ce qui fait gagner du temps, éventuellement de l'argent et évite de gaspiller inutilement du papier.
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