mercredi 31 mars 2010

A la recherche du temps perdu.


La semaine passée, j’animais une formation dans une DREAL (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) et nous parlions de travail et de valeur ajoutée. Naturellement, les échanges se sont orientés vers le temps quotidien perdu par tout un chacun à l’examen de ses mails. Les estimations de cette précieuse ressource dilapidée variaient entre 30 et 60 minutes par jours en moyenne. Si l’on ramène ces chiffres à l’échelle nationale pour toutes les fonctions qui communiquent par mail, cela représente un gigantesque gaspillage.
Je vous rapporte donc ici l’idée géniale d’un chef d’unité pour éradiquer ce fléau. Il propose tout simplement de taxer les mails. C’est bien une suggestion de fonctionnaire me direz-vous, et je vous répondrai :
- Peut être !
Mais l’idée est fabuleuse. Imaginons que comme pour le courrier de la Poste, chaque mail soit taxé à 0.55 centimes d’euros. Bon, d’accord, on ne va pas les sortir des salaires personnels des employés ou des agents (quoique !!). Imaginons que chaque mail transmis vienne décrémenter le budget de la fonction ou du service d’origine.
Hein, qu’en dites-vous ?
- Que les gros malins vont anticiper cette dépense et gonfler leurs prévisions budgétaires d’autant.
Oui, c’est vrai mais imaginons encore (je réfléchis en parlant) que l’on oblige tous les services à mettre en place un indicateur qui donne le montant de la dépense mail, ramenée à la personne. C’est de l’informatique et ce doit être facile à comptabiliser.
- Ce n’est pas clair ?
Un exemple : l’effectif de votre service est de 10 personnes. Vous avez transmis 1000 mails ce dernier mois. Le coût de la dépense est de :
1000 X 0.55 centimes soit 550 euros.
Le coût des communications par employé est de :
550 : 10 soit 55 euros par personne. Vous pouvez alors le comparer aux autres services pour connaître celui qui est le plus économe en matière de transmissions et lui donner une médaille.
- Vous êtes contre les médailles ?
Pffff !
Jamais d’accord, c’est pénible à la fin.

Une amélioration de cette idée (c’est mon idée à moi cette fois) :
On ne taxe pas les destinataires pour action mais seulement les destinataires en copie. Ce sont les copies (l’arrosage systématique et non réfléchi) qui tuent.

Ronflant, non ?

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