Un auditeur est quelqu’un (ou quelqu’une) qui sait repérer les écarts entre une situation réelle (sur le terrain) et un modèle (une contrainte extérieure, des exigences de clients ou d’usagers, une réglementation, des procédures internes, des engagements, une stratégie, des objectifs, des plans, etc.). Elle sait aussi, car c’est une fille (ou un garçon) intelligent, qu’il est nécessaire d’en faire prendre conscience aux audités afin qu’ils aient envie de transformer ces écarts en pistes d’amélioration. La compétence d’un auditeur (ou d’une auditrice) réside — outre les bonnes qualités personnelles dont elle (ou il) fait preuve — dans cette capacité à faire émerger ces écarts et à les faire transformer en progrès.
Il (elle) exerce ses pratiques dans un contexte qui met en œuvre des modes de management orientés qualité, environnement, santé et sécurité au travail ou développement durable par exemple.
Pourquoi dès lors, ne pas utiliser ce métier d’auditeur interne pour évaluer (promouvoir !) d’autres thématiques telles que la réactivité, l’efficience, l’innovation, l’amélioration, la transversalité, la bientraitance, etc.
Bien entendu, cela ne se peut que s’il existe un référentiel de la réactivité, de l’efficience, de l’innovation, de l’amélioration, de la transversalité ou de la bientraitance, etc.
Or comme vous le savez toutes (et tous), un référentiel ne dit pas ce qu’il faut faire mais il désigne les aspects de l’organisation qui doivent faire l’objet de dispositions adéquates. En clair, il nous demande quelles sont les dispositions qui doivent être mises en œuvre pour qu’un organisme soit réactif, innovant ou bientraitant.
Dans ce cas (où il faut élaborer un référentiel qui forcément n’existe pas), pourquoi ne pas prendre exemple sur les normes ISO qui montrent une certaine efficacité en tant que référentiel. Je vois déjà les anti-normatifs monter au créneau :
- Il est payé par l’AFNOR pour nous intoxiquer !
- Ils vont encore nous imposer des nouvelles normes, etc.
Que nenni !
Je ne suis pas ennemi des normes mais je ne suis pas un intégriste non plus. Il faut travailler sur l’esprit et non sur la lettre. En ce qui concerne le besoin de référentiel, nous pourrions tout simplement prendre exemple sur la construction des normes, sur leur architecture pour déterminer des modèles d’innovation ou autres. Nous pourrions évoquer ainsi la politique et l’engagement d’une direction en matière d’innovation ou de bientraitance. Nous pourrions parler des moyens humains (formations, compétences, etc.) nécessaires. Nous pourrions formuler des exigences de bonnes pratiques, de méthodes de travail et de contrôles indispensables. Nous pourrions notifier des nécessités de mesure de résultats, etc.
Vous m’avez compris.
Cela aurait un autre avantage (le premier) non négligeable, celui de nous obliger à nous questionner sur les dispositions qui doivent exister pour générer de l’innovation, de la réactivité ou de la bientraitance. Des résultats dans ces domaines, ne tombent pas du ciel.
Electrisant, non ?
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Il y a 1 an
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