mardi 1 décembre 2009

Mérôme me dit :

A propos du message du 21 novembre relatif au bouquin de Christophe Dejours, Mérôme (dont le blog est affiché en haut et à gauche de l'écran) me dit (je cite) :

J'ai l'impression que pas mal d'auditeurs et de qualiticiens ne se rendent pas tout à fait compte des impacts quotidiens des méthodes qu'ils prônent aux entreprises.

Dans la théorie, j'arrive à comprendre, et même à adhérer à l'idée d'amélioration continue. Dans la pratique, en tout cas celle que je connais, cela ne peut se faire que sous la pression des employés, sauf à ce que la Direction s'implique très fortement et je n'ai pas l'impression que c'est souvent le cas.

Y a-t-il des exemples d'entreprises qui perdent leur certification ISO ? Peu, je crois.
Par contre, de nombreux employés "subissent", eux, les "pistes de progrès", "points d'améliorations" et autres métaphores positives qu'on (auditeur) utilise pour faire semblant de ne pas être méchant.


C'est extrêmement vrai cher Jérôme et il est dommage en effet que l'amélioration soit perçue comme une corvée. Je sais que l'amélioration est signe de changement et que le changement signifie effort et angoisse de ne pas réussir une nouvelle tâche ou une nouvelle manière de travailler. Cependant, j'aimerais imaginer que chacun à son poste éprouve du plaisir à travailler différemment, éprouve du plaisir à sortir de la routine d'un boulot répétitif, éprouve du plaisir à servir un peu mieux celle ou celui qui utilise les fruits de notre propre travail, qu'il soit un client interne ou un client externe, éprouve du plaisir à la performance qui n'est un mot aussi vilain que cela. J'ai, un jour, eu l'occasion de voir bosser des pâtissiers dans leur laboratoire (une pâtisserie réputée) et bien je t'assure que les compagnons étaient de véritables virtuoses de leurs métiers. Ils travaillaient très vite (pour que la pâtisserie que l'on achète ne soit pas hors de prix) et très bien pour que ladite pâtisserie soit excellente à déguster ou à goinfrer selon le tempérament (moi, c'est plutôt la seconde catégorie).
Comment faire ?
Comme disait mon copain William : That is the question !

Vive les pâtissiers.

2 commentaires:

Merome a dit…

Je ne sais pas pour les patissiers. Mais le dernier auditeur que j'ai vu passer, on avait l'impression qu'il se réjouissait de pointer du doigt nos imperfections (parfois fantasmées) et que ses remarques, même quand elles étaient de bon sens, n'allaient avoir pour conséquence qu'une pression supplémentaire sur les exécutants sans menacer à aucun moment la certification (et donc quelque part, la direction).

C'est notamment vrai pour toutes les questions de management, de gestion de personnel et de ressources, que les employés/agents subissent tout en faisant les frais des remarques des auditeurs.

Je crains que les démarches qualité, même lorsqu'elles veulent "humaniser" la recherche d'efficacité, ne débouchent finalement sur les mêmes travers que les méthodes de management à l'ancienne.

Visionnez ce type de vidéo par exemple : http://blog.lecanardduloir.com/?p=1967

Rien à voir avec la démarche qualité ? Pas si sûr...

Romuald RIVIERE a dit…

C'est quand meme pas les employés qui vont changés la Norme ... :-)