vendredi 4 décembre 2009

Amélioration et performances.

Il se dit partout, et en particulier dans les référentiels ISO, que l’amélioration est une des clefs de la pérennité des organisations.
Or toute amélioration n’est pas bonne à mettre en œuvre.
Il ne s’agit pas de s’améliorer sans réfléchir car cela peut parfois conduire à des catastrophe.
Témoin cette histoire vraie :
Une entreprise implique ses collaborateurs dans des méthodes de résolution de problèmes. Plus de la moitié des personnels a été formé en ce sens et travaille dans des groupes d’améliorations. Des centaines d’idées sont produites et de nombreuses conduisent à des changements. Les améliorations sont ciblées sur la sécurité, sur la productivité, sur la qualité, etc.
Quelques mois plus tard, l’entreprise licencie 120 personnes ce qui représentent 20% de son effectif. Le motif est simple, il n’y a presque plus de commandes.
Que peut-on penser des actions d’amélioration qui ont été mises en œuvre ?
Qu’elles n’ont servi à rien puisque l’entreprise est en difficulté et qu’elle se sépare d’une partie de son effectif.
Que les efforts d’amélioration ont été portés sur des thèmes sans intérêt pour la survie de l’entreprise.
Que l’amélioration aurait du être centrée sur la recherche de marchés.
Que l’amélioration pour le plaisir ne sert à rien.
Alors ?
Si nous considérons que les entreprises sont devenues semblables à des organismes vivants, c'est-à-dire complexes et intelligents, elles doivent en permanence s’adapter à leur environnement. Cette adaptation consiste à évaluer les risques générés par l’environnement (technologiques, économiques, réglementaires, etc.) et à mettre en place des structures de veille. Puis, en fonction des risques identifiés, l’adaptation consiste à changer des pratiques et à coller aux variations de l’environnement.
En fait l’amélioration ne consiste pas à faire toujours les choses mieux qu’avant ─ en management de la qualité, cela s’appelle la surqualité ─ mais à dépenser l’énergie juste nécessaire (efficience) à satisfaire aux contraintes de cet environnement. A répondre le juste nécessaire aux clients (à peine un peu plus que les concurrents), à répondre le juste nécessaire aux exigences de santé, de sécurité et de préservation de l’environnement.
En fait l’amélioration est tout simplement synonyme d’adaptabilité ou mieux encore d’intelligence des organisations.

Confondant, non ?

1 commentaire:

Merome a dit…

De la même manière, la "croissance économique" que tout le monde civilisé recherche activement est une belle imbécillité..

Le PIB ne tenant compte ni du caractère épuisable de la ressource, ni des pollutions engendrées nous obtenons un bilan comptable totalement faux de nos activités.
L'agriculture intensive qui détruit le sol en le rendant stérile, qui utilise massivement du pétrole qu'on aura bientôt plus à ce prix, est encouragée parce que, à court terme, et avec nos outils de mesures (PIB), ça nourrit plus de monde ou permet de faire plus de pognon.

Les objecteurs de croissance commencent à se faire entendre et dénonce ceci. Intéressez-vous à leur discours...