vendredi 3 juillet 2009

La qualité dégradée...

Qu’auriez-vous fait à ma place ?
Ceci est une histoire vraie vous n’en doutez pas une seconde. Un directeur d’usine qui fabrique des composants pour téléviseurs — non je ne vous dirai pas le nom de cette entreprise ni la marque des téléviseurs — m’expliqua un jour qu’il avait fait des économies de productivité sur l’achat d’une matière première. Jusqu’à aujourd'hui, il achetait une résine composite en France et il venait de trouver un autre fournisseur dans un pays « low cost ». Il réduisait ainsi de plus de 50% le prix d’achat de cette fourniture. Hélas m’avoua-t-il, il faut reconnaître que la qualité de cette résine étrangère est un peu moins bonne que celle de la française mais nous avons estimé les inconvénients de cette moindre qualité. Nous pensons que, de ce fait, le nombre de réclamations va augmenter de 10%.
Globalement, nous sommes gagnants et, conclut-il, on ne peut pas nous empêcher de penser à gagner de l’argent n’est-ce pas. C’est la mission de toute entreprise ajouta-t-il. Moi qui me trouvais chez lui en tant qu’auditeur tierce partie, je lui ai répondu en lui signifiant une non-conformité majeure au nom de l’article 1.1.b de notre référentiel bien aimé (Domaine d’application/ Généralités).
En guise d’action corrective, il me prouva l’année suivante qu’en fait, la qualité était la même. Ils avaient mal jugé de cette nouvelle résine et des tests (!!!!) entrepris suite à ma visite l’avaient démontré. Je vous avoue que je n’ai pas demandé une contre expertise.
J’ai pensé à toutes les entreprises qui procèdent ainsi (réduire les coûts d’achats) sans même réfléchir aux séquelles sur les produits vendus.

Aucun commentaire: