Résumé : le lion dévore la gazelle la plus
compétente mais dont le système de communication interne est défaillant.
Quels sont les enseignements de ce conte ? aurait
demandé le vieux sage conteur.
Et toi, tu aurais répondu, par exemple :
– Qu’un organisme est réactif et souple si et seulement
si les relations entre les composantes sont efficaces, ce qui n’est pas le cas
aujourd’hui. La plupart de nos ennuis proviennent de ce qu’on n’a pas assez
d’information ou pas la bonne ou pas complète ou pas au bon moment ;
– Que pour être réactif, il faut que chaque pilote ait
pouvoir de décision. Dans l’histoire, le pilote du processus « muscles des
pattes » ne doit pas passer par son supérieur pour demander l’autorisation
de réagir dans une situation inhabituelle.
C’est le principe de subsidiarité, autrement dit, il
faut que le pouvoir de décision soit donné à chaque niveau pour régler les
problèmes que ce niveau peut identifier ou pour chaque situation à laquelle le
niveau doit faire face. C’est un élément important des systèmes vivants.
Imagine que tu mettes ta main sur la plaque brûlante d’un fourneau et que
celle-ci doit passer par le cerveau pour demander l’autorisation de se retirer.
Les systèmes réflexes sont des sortes de délégation de pouvoir accordées aux membres en cas de dangers. Tu gagnes ainsi
quelques microsecondes qui réduisent la gravité de la blessure.
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