lundi 20 mai 2013

Management gagnant : valeurs humanistes et sens du travail



Commentaire au message de Marie Christine Pessiot sur son blog « L’entreprise pérenne ».

Marie Christine évoque quelques exemples d’entreprises françaises  performantes dans le contexte actuel dépressif et récessif. Elle pense que : « Toutes les actions de ces entreprises sont fermement ancrées dans un socle de valeurs avant tout humanistes bien que leurs dirigeants, atypiques, ne soient pas pour autant des philanthropes ni de doux rêveurs ».

Comment ne pas abonder dans son sens. Il y a quelques années J’ai découvert au contact des établissements sociaux et  médicosociaux que la qualité ne dépendait pas tant de la mise en œuvre d’une organisation (qui existait déjà) et de procédures (qui existaient déjà aussi) que des comportement des personnes. Des comportements adaptés aux attentes et aux besoins des clients parce qu’on les comprend et qu’on les aime. J’ai travaillé dans des établissements médiocres et dans d’autres qui frisaient l’excellence et tout cela dépendait des pratiques de management. Dans les premières, on y trouvait un manager inexistant ou pire un prédateur dépourvu de tout humanisme et dans les secondes, un manager qui respecte ses personnels, qui les écoute, qui fixe des règles éthiques et qui donne du sens au travail. La recette est tellement simple qu’on se demande pourquoi elle ne marche pas plus souvent.

Le plus terrible c’est qu’on connait tous la (les) réponse :

    1- C’est quand le mode d’élection des managers repose uniquement sur leur diplôme. Si t’as un CAP de boulanger (ou de ce que tu voudras) et que tu bosses dans ces secteurs, inutile de rêver. Quelque soit ta compétence, ton talent et ta personnalité tu resteras tout en bas.

   2- C’est aussi quand le mode de désignation des managers repose sur la mise en avant de leur technicité et de leur (mauvais) caractère (il sait faire mieux que les autres et il a de la, comme on dit, poigne). On découvre alors toute la panoplie des petits chefs (parfois à haut niveau) qui, pour garder leur (petite) place, ne partagent pas l’information, ne définissent pas (ou n‘expliquent pas) les règles et s’entourent généralement de plus nuls qu’eux pour qu’on ne leur pique pas cette fonction.

Or, manager (le verbe) devient une fonction vitale à tous  les niveaux du management que ce soit d’une équipe, d’un processus, d’une fonction, d’un centre de profits ou d’un organisme. Il ne nous reste plus que cela pour nous distinguer de nos frères humains mais, néanmoins ennemis économiques des pays ou continents concurrents.

J’ai découvert aussi un tout petit peu plus tard que la performance dépend également des comportements et par conséquent de la motivation des personnels. Et ne commencez pas à me sortir des théories de psychologues et de sociologues sur les facteurs de motivations. Ceux qui sont attendus sont simples : fournir un cadre de valeurs (qui donne le sens au travail), respecter et aider les personnels qui honorent ce cadre, leur donner du pouvoir et un espace de décision (les impliquer en quelque sorte).

Même moi je comprends cela alors…
   

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