Qualité : comportements et procédures

Lorsque vous avez passé le permis de conduire, vous avez appris par cœur le code de la route (une sorte de procédure longue et complexe). Et puis, comme vous avez acquis cette connaissance par un travail acharné d’apprentissage, on vous a ensuite déclaré bon pour la route.

- Saviez-vous alors conduire ?

Oui ?

- Vous peut être mais les autres ?

Ceux qui ont le permis dans leur portefeuille mais qui dépassent les vitesses autorisées, qui vous collent au cul lorsqu’ils pensent que vous pourriez rouler au dessus de 90 km/h sur une départementale sinueuse, qui vous doublent sur une ligne blanche, qui passent au feu rouge, qui oublient les priorités ou les panneaux de stop, qui encombrent un rond-point parce qu’ils ont la priorité, qui ne s’arrêtent pas lorsque vous avez les deux pieds sur un passage protégé et que vous tentez de traverser la voie, hein, ils savent conduire ces autres là ?

Non, n’est-ce pas.

Cela signifie donc que la connaissance du code de la route n’est pas suffisante pour être un citoyen respectueux de la vie des autres, n’est-ce pas ?

Cela signifie donc que la connaissance d’une bonne pratique n’est pas suffisante pour en garantir son respect, n’est-ce pas ?

Cela signifie donc que l’apprentissage d’un comportement ad'hoc (une culture de la civilité) est indispensable pour réduire les accidents, n’est-ce pas ?

Oui ?

Bon, ben alors, pourquoi êtes-vous persuadés que l’on peut faire de la qualité uniquement avec des procédures ?

Hummmmm ?