samedi 4 décembre 2010

Audits internes : auditer une huile.


On n’audite pas un manager comme le premier pékin venu (moi par exemple), surtout s’il s’agit du vôtre. Je vous imagine mal en train de coller trois non-conformités à votre patron et lui expliquer qu’il doit vous présenter un plan d’actions correctives sous quinze jours.
L’autre solution qui consiste à produire un rapport vierge de toute amélioration en lui laissant entendre qu’il est parfait et que son management est plus exemplaire que tous les managements que vous avez connus est une option que vous n’envisagez pas un seul instant n’est-ce pas ?
Aussi, pour auditer votre patron (ou un autre si vous êtes un partisan de l’audit croisé), vous aborderez d’abord l’entretien comme tous les faces à faces d’audits en lui demandant de vous décrire ses responsabilités son emploi du temps. Ensuite, vous orienterez la conversation vers les difficultés qu’il rencontre dans l’exercice quotidien de ses activités. Et gentiment, vous lui demanderez ce qui le gêne, ce qui l’empêche de faire un bon travail de manager. Si vous l’avez mis en confiance, ce dont je ne doute pas, il va certainement vous confier ces problèmes. Au fur et à mesure de ces confidences, vous lui demanderez la permission de noter cela comme autant de pistes d’amélioration dans votre rapport. En fin d’entretien, vous récapitulez ses engagements d’amélioration en le félicitant de son implication dans la qualité et votre rapport sera riche d’une demi-douzaine d’actions souvent importantes puisqu’elles correspondent à des soucis de manager.
Vous le déchargez un peu du travail que ces actions représentent en lui suggérant de réunir un CODIR pour traiter ses propositions d’amélioration et refiler le bébé à ses cadres (sous sa direction bien entendu).

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