Roland MORENO, le célèbre inventeur de la carte à puces a une théorie intéressante pour expliquer les mécanismes de l’innovation. Il prétend que la connaissance humaine est un élément à deux dimensions (comme une sorte de nappe) dont la superficie s’agrandit au fur et à mesure des nouvelles inventions. Celles-ci peuvent être des résultats de recherches fondamentales dans des domaines les plus divers (philosophie, mathématiques, etc.) ou des résultats de recherches appliquées (médecine, nanotechnologie, nouveaux objets, etc.).
Sur la base de ce postulat, il prétend encore qu’une invention n’est que la rencontre de deux concepts existants déjà mais dont les positions respectives sur la nappe des connaissances humaines (éloignés l’un de l’autre) ne leur laissaient qu’une faible probabilité de se rencontrer.
Pour illustrer sa théorie, il prend l’exemple de l’invention du briquet jetable qu’il pense être le fruit de la rencontre du feu et d’une poubelle. Le rapprochement des deux éléments donne naissance à un troisième jusque là inconnu.
J’aime bien cette approche simple et tous nos efforts d’innovation peuvent partir de cette mécanique : aidons les rencontres de concepts étrangers l’un à l’autre. Marions les, pacsons les, aidons les à faire des enfants.
Pour plus d'informations, lire son bouquin
'La théorie du bordel ambiant' paru en poche il y a déjà quelques années. Et en plus, on se marre bien.
2 commentaires:
J'ai connu la dame qui a écrit ce livre ! Anecdotique, souvenir sympathique.
Il s'agit de Claire de Narbonne : « De la puce à l'oreille » , First, 1990
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