dimanche 30 mai 2010

Management par processus ? Chuis vénère !!


Je viens de voir dans une librairie un bouquin intitulé :
« Comment décrire un processus ? »
Bon le titre n’était pas exactement celui là mais presque.

Vous ne pensez pas que c’est terrifiant cet abord (encore et toujours) de l’approche processus sous l’angle de la paperasse.
Cela nous fera tous mourir.
On s’en fout de décrire un processus.
Il faut simplement adopter une logique de fonctionnement en processus.

D’un coté on a des entreprises et des personnels qui, obligés de mettre en place une démarche processus parce qu’ils sont certifiés ISO 9001, se demandent comment répondre à cette exigence. Ils se jettent alors sur cette littérature ou sur des (mauvais) conseils pour identifier et décrire leurs processus. Lorsqu’ils auront fini, leur boutique fonctionnera EXACTEMENT comme avant ce qui signifie que le travail qu’ils auront accompli n’aura servi à RIEN !!!

Et puis de l’autre, ceux qui pensent qu’un fonctionnement avec un management par processus doit obligatoirement améliorer la performance de leur organisme et qui réfléchissent à une application utile du concept.

Pourtant, c’est simple, il suffit de s’observer soi même.

Tiens, moi par exemple : je suis, comme vous je l’espère, un organisme vivant ET performant. Je fonctionne naturellement (comme tout être vivant (et sans en avoir conscience)) avec une logique processus.

Ma cartographie se compose des processus majeurs suivants :
Système respiratoire,
Système nerveux,
Système digestif (essentiel),
Système pileux (on s’en fout un peu),
Système musculaire (le mien est admirable (Etait ? Oui bon d’accord)),
Système sanguin (utile pour s’énerver comme en ce moment)
Système reproducteur (avec des revues de processus que j’espère pour vous plus fréquentes qu’annuelles (comme celles de vos revues dans l’entreprise)),
Système auditif,
Système visuel (bien utile au printemps quand les filles perdent leurs fourrures d’hiver), etc.
Et tout cela commandé par mon cerveau (certains (ou plutôt certaines (mauvaises langues)) affirment que le cerveau n’est pas l’organe de pilotage chez le mâle) qui est, en quelque sorte, le processus de management et donc de pilotage de l’ensemble.

Quand je suis en danger, mes interfaces fonctionnement bien. Dès que mon processus « vision » m’informe de ce danger, je me sauve à toute vitesse grâce à mon processus « muscles » et en particulier le sous processus « muscles des jambes ».
Quand je cours, mon processus « poumons » alimente correctement mon processus « cœur » qui apporte correctement du bon oxygène à mon processus « muscles » ce qui me permet globalement de réagir au danger (personnellement je me sauve) et donc de rester en vie ou tout au moins en bon état.

Ah oui, j’oubliais : j’ai cherché un descriptif de mes processus et je n’en ai pas trouvé.
Est-ce grave docteur ?

Éreintant, non ?

2 commentaires:

Florent F. a dit…

Je viens régulièrement sur votre blog même si ce n'est que la première fois que je passe à la vitesse "interaction"... ;-) Merci donc pour cette profusion de petits articles très enrichissants.

Je suis globalement en phase avec votre point de vu, au seul bémol prêt que la perception de l'existence des processus qui nous entourent passe souvent par leur formalisation. La formalisation (conceptualisation) fait parti du processus de représentation (perception).

Au plaisir.

c.oyarbide a dit…

Tout à fait d'accord avec vous. En "interconnectant" nos blogs(le mien est "Mortel management") nous pourrions lancer une pétition : "halte à la tyrannie des processus".