dimanche 16 mai 2010

Argent et performance.


C'est l'heure de reprendre le collier et comme les Américains sont des gens de commerce et d'argent, j'ai pensé qu'on pourrait aborder ce sujet tabou dans la recherche de la performance.
Gagner de l'argent, n'est-ce pas de la performance ?
Nous oublions souvent cet aspect de la performance car il est implicite. En effet, c’est une contrainte commune à toutes les organisations, qu’elles soient publiques ou privées. Dès lors que le service attendu, pour le prix établi, a été déterminé (par un contrat, par un budget ou tout autre moyen), notre défi à tous est de réduire ce coût de production de manière à tenter de donner toujours plus et de coûter toujours moins. C’est la seconde partie de notre performance qui consiste à éliminer toute activité qui ne produit pas de valeur ajoutée pour le client (qui ne sert à rien). La notion de rentabilité ne veut plus rien dire aujourd’hui. Elle ne fait qu’opposer des activités qui ont des problématiques identiques.
Opposer le public au privé par exemple.
C’est idiot.

Dans tous les cas, il y a un service à rendre, avec un coût qui n’est pas extensible. Dans le cas du privé, le coût est payé en direct par le client et il est tangible. Dans le second cas, il est réparti sur l’ensemble des citoyens avec des règles de répartitions qui prennent en compte des valeurs de fraternité et d’égalité. Mais le transport d’un courrier coûte une certaine somme. Le traitement d’un acte médical ou d’une déclaration d’impôt coûte une certaine somme et il n’est pas horrifiant de vouloir réduire ces coûts tout en rendant un meilleur service global. Le fait d’affirmer qu’il s’agit d’un service public n’autorise pas à faire n’importe quoi à n’importe quel prix.
Dans tous les organismes, nous devrons prendre en compte cette dimension financière. La finalité que nous nous sommes donnée doit être atteinte en optimisant au maximum les ressources dont nous disposons.
Dans notre recherche de la performance, nous ne prenons pas en considération les notions de profits et de marges. En effet, pour des organismes qu’ils soient publics ou privés, la nécessité de s’organiser obéit aux mêmes principes, ceux de l’atteinte des objectifs et ceux de l’optimisation des ressources. Les entreprises privées et marchandes ajouteront une dimension supplémentaire à cette base organisationnelle, celle du profit qui est une différence entre ce que coûte la réalisation de nos prestations et le prix que nous les vendons. Le profit est une conséquence d’une organisation performante. Le profit n’est pas l’objectif réel même si nous le recherchons avec acharnement bien entendu et même si nous opérons des prévisions à son sujet. Cependant, dans tous les cas, celui-ci sera la conséquence et le résultat d’une organisation performante dans tous ses processus de production et de vente.

Lénifiant, non ?

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