jeudi 20 mai 2010

Audit : les mots magiques.


Le métier d’auditeur est finalement assez facile et plutôt agréable. Il suffit de connaître quelques formules abracadabrantesques (ainsi parlait un grand disparu (de la scène)) pour que les pistes de progrès apparaissent comme… par magie !!
Bravo !
Comme vous avez de saines lectures de haut niveau (ce blog par exemple) et que vous disposez de mes œuvres complètes à portée de votre main et des yeux de vos visiteurs dans votre superbe bureau, je me fais un plaisir de vous les rappeler (car vous les connaissez n’est-ce pas ?).
- Qu’en pensez-vous ?
C’est la phrase à dire au responsable audité lorsque vous constatez un écart. Elle sert à enfoncer le clou, à faire prendre conscience que l’écart constaté est indiscutable car en général, le responsable audité ne pense rien. Laissez-le mijoter quelques secondes puis vous annoncez la seconde phrase magique :
- Que comptez-vous faire.
Avec elle, nous passons immédiatement au stade suivant qui est celui de l’engagement dans une action corrective autrement dit dans une piste d’amélioration. Il faut le faire pendant que c’est chaud, pendant que le constat de l’écart est encore très présent dans les yeux (ou dans l’oreille) du responsable audité. Il ne peut pas répondre :
- Rien je me fiche complètement de cet écart !
En conséquence, il va promettre de faire quelque chose et cette promesse, vous la consignez (avec son accord bien entendu) dans votre rapport d’audit.
N’oubliez-pas les autres formules magiques :
- Concrètement (toutes les vingt secondes) !
Pour que l’audité ne s’envole pas dans des considérations métaphysiques lorsqu’il vous explique le merveilleux travail qu’il réalise dans son domaine d’activité.
- Par exemple ?
Pour que l’audité vous montre des preuves de ce qu’il avance. Avec cette phrase vous n’êtes pas suspicieux. Non, vous demandez simplement des éléments pour comprendre. Vous êtes là pour ça. Pour comprendre son rôle, sa tâche, sa mission.
- Quel est le risque ?
Pour que le responsable audité prenne conscience que les dispositions que l’on met en place sont proportionnelles aux risques de non-conformité (qualité), d’accidents (santé et sécurité au travail), etc. C’est la question de la remise en question qui élimine les réponses du genre :
- On a toujours fait comme cela.
Une petite dernière :
- Quelle est la règle ?
Pour faire prendre conscience au responsable audité qu’il doit travailler en regard de modèles (internes ET externes).

Clapotant, non ?

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