La recherche des écarts dans un audit (moi j’appelle cela des pistes d’amélioration) sera efficace si nous nous bornons à des constats factuels. Or un constat de fait (qui ne peut être contesté (et c’est ce que nous souhaitons)) est obtenu lorsque nous autres auditeurs travaillons sur du concret. Nous demandons aux personnes auditées de réaliser leurs tâches habituelles devant nous. Nous leur demandons d’effectuer un contrôle devant nous, nous leur demandons de nous faire l’historique d’un dossier, nous les observons lorsqu’ils exercent leur métiers. Puis, nous leur demandons alors de nous expliquer la règle, autrement dit le modèle qu’ils doivent mettre en œuvre. Cette règle peut être une procédure (cas classique mais de moins en moins fréquent) ou bien encore une réglementation ou une exigence d’un client ou d’un usager. Lorsqu’il n’y a pas de règle apparente, autrement dit lorsqu’il n’y a pas de modèle, nous devons nous inquiéter. En effet, un métier qui est exercé sans que chaque geste effectué réponde à une exigence de client ou à une contrainte réglementaire est suspect. Cela signifie que l’audité travaille sans savoir quel est le sens de son activité et sans connaître sa contribution à satisfaire un méta modèle extérieur. Tout travail doit permettre de répondre soit à une exigence client (traduite par une procédure ou une bonne pratique) soit à une réglementation, soit encore à une autre contrainte externe (des éléments issus de veille technologique, concurrentielle, etc.). C’est le postulat de l’auditeur.
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