Oui mais l’artisan en question travaille seul me dis-tu ? Si on
est nombreux il faut bien une organisation et des chefs.
Une organisation oui mais des chefs c’est moins sûr.
C’est une remarque intéressante que tu me fais là
car la question du nombre est primordiale en effet. C’est pour répondre à cette
pertinente observation que la notion d’équipe est à la base de l’organisation
libérée. Une équipe est un groupe de personne qui ont des relations
interpersonnelles fortes. Un sociologue te répondrait de manière plus explicite
que moi mais on constitue une équipe avec un effectif situé en dessous de la
trentaine de personnes. Dans le cas de FAVI, JFZ avait constitué des équipes
autonomes (des mini-usines) de quinze à trente personnes dont chacune était
affectée à un client. Si tu veux libérer ton entreprise c’est un problème que
tu devras résoudre. Constituer des équipes de production homogènes et les
répartir par typologie de clients peut être une solution possible. Dans un
magasin, cela peut être fait en fonction des catégories de produits vendus ce
qui existe déjà (fruits et légumes, jouets, etc.). L’idée est de constituer une
équipe de production qui sera responsable de satisfaire un contrat avec les
clients qui lui sont affectés. On peut revenir à l’exemple de FAVI qui nous
sert de modèle pour le principe. Chaque mini-usine travaille pour un seul client
automobile (Peugeot, Fiat, etc.). On connait le prix des pièces produites car
ce sont des contrats signés pour une période déterminée (une année en général)
et on connait aussi le volume qui sera acheté au cours de cette même période.
Cependant, il peut y avoir des fluctuation importantes d’une semaine à l’autre
ou même d’un jour à l’autre en fonction des aléas ou des plans de charges des
clients. Ces fluctuations, les groupes sont responsables et doivent les
traiter. Rappelle-toi :
« Toujours plus, toujours mieux et toujours moins chers pour nos clients ».
Dans une interview donnée à Ouest-France en octobre 2013 intitulé : "La fonderie Favi, l'usine qui fait confiance à ses ouvriers", Régis Marchetti, leader d'une mini-usine pour Peugeot, affirme :
"Le seul patron chez nous, c'est le client"
Il explique :
"Si un jour le client demande 20% de production en plus, on s'organise pour bosser le samedi. Et on rattrape plus tard"
« Toujours plus, toujours mieux et toujours moins chers pour nos clients ».
Dans une interview donnée à Ouest-France en octobre 2013 intitulé : "La fonderie Favi, l'usine qui fait confiance à ses ouvriers", Régis Marchetti, leader d'une mini-usine pour Peugeot, affirme :
"Le seul patron chez nous, c'est le client"
Il explique :
"Si un jour le client demande 20% de production en plus, on s'organise pour bosser le samedi. Et on rattrape plus tard"
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