mercredi 13 avril 2016

Holacratie ou l'entreprise libérée (Saison 14)



Oui mais l’artisan en question travaille seul me dis-tu ? Si on est nombreux il faut bien une organisation et des chefs.

Une organisation oui mais des chefs c’est moins sûr.

C’est une remarque intéressante que tu me fais là car la question du nombre est primordiale en effet. C’est pour répondre à cette pertinente observation que la notion d’équipe est à la base de l’organisation libérée. Une équipe est un groupe de personne qui ont des relations interpersonnelles fortes. Un sociologue te répondrait de manière plus explicite que moi mais on constitue une équipe avec un effectif situé en dessous de la trentaine de personnes. Dans le cas de FAVI, JFZ avait constitué des équipes autonomes (des mini-usines) de quinze à trente personnes dont chacune était affectée à un client. Si tu veux libérer ton entreprise c’est un problème que tu devras résoudre. Constituer des équipes de production homogènes et les répartir par typologie de clients peut être une solution possible. Dans un magasin, cela peut être fait en fonction des catégories de produits vendus ce qui existe déjà (fruits et légumes, jouets, etc.). L’idée est de constituer une équipe de production qui sera responsable de satisfaire un contrat avec les clients qui lui sont affectés. On peut revenir à l’exemple de FAVI qui nous sert de modèle pour le principe. Chaque mini-usine travaille pour un seul client automobile (Peugeot, Fiat, etc.). On connait le prix des pièces produites car ce sont des contrats signés pour une période déterminée (une année en général) et on connait aussi le volume qui sera acheté au cours de cette même période. Cependant, il peut y avoir des fluctuation importantes d’une semaine à l’autre ou même d’un jour à l’autre en fonction des aléas ou des plans de charges des clients. Ces fluctuations, les groupes sont responsables et doivent les traiter. Rappelle-toi : 
« Toujours plus, toujours mieux et toujours moins chers pour nos clients ».
Dans une interview donnée à Ouest-France en octobre 2013 intitulé : "La fonderie Favi, l'usine qui fait confiance à ses ouvriers", Régis Marchetti, leader d'une mini-usine pour Peugeot, affirme :
"Le seul patron chez nous, c'est le client"
Il explique :
"Si un jour le client demande 20% de production en plus, on s'organise pour bosser le samedi. Et on rattrape plus tard"

    

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