J’étais à Nancy il y a quelques semaines et je terminais une formation
délicate. Assez content de ces deux journées de laborieux travail, je décide de
boire un verre sur la place Stanislas. Comme il y avait un rayon de soleil en
ce début de soirée, j’opte pour la terrasse de la Grande Brasserie Stanislas,
établissement de grande classe me semble-t-il à en juger par la façade. Je
choisis de m’asseoir à une extrémité en veillant au sens du vent pour ne pas
gêner les voisins – je suis un gentleman, tu devrais le savoir depuis le temps
qu’on se fréquente - car je voulais fumer un bout de cigare. Un Partagas D4
puisque tu me poses la question. La table en question était dégueulasse,
maculée de ronds de boissons laissés, j’imagine, par les occupants de l’après-midi. Je m’installe et attends la serveuse, une grande bringue visiblement
pas contente que je la dérange. Elle ignore superbement l’état de la table et
me demande ce que je veux.
- - Un verre de vin blanc. Qu’est-ce que vous avez
en réserve ?
- - De l’Alsace ou du Bourgogne.
- - Vous n’avez pas de vin du coin ? De Moselle
par exemple ?
- - Non !
- - Bon et en rouge ?
- - Du Bordeaux et du Chinon.
Entre parenthèses, tu apprécies le choix substantiel proposé.
Comme Bordeaux est une grande région avec une foultitude de crus, je
choisis prudemment un Chinon.
Elle me l’apporte quelques minutes plus tard, me le pose sur la table
toujours aussi sale – tu ne crois pas que j’emmène un seau et une éponge quand
je vais boire un coup non ? – et s'en retourne. Je goute le verre : le vin
est chaud. J’en bois une gorgée, paie, range mon cigare que je respecte trop pour
le fumer avec un pareil jaja et je pars.
Je te raconterai la suite de mes aventures Nancéiennes la semaine prochaine car c'est pas fini, loin de là.
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