jeudi 27 mars 2014

Audits et évaluations : qui est le client au fait ?



Les évaluations externes se pratiquent dans un environnement complexe et les utilisations qui peuvent être faites des rapports qui en découlent ne sont pas clairement explicitées.

Pour tenter de résoudre cet épineux problème, je te propose de revenir à des considérations de logique et de bon sens.

Rappelle-toi d'abord que celui qui te passe commande (le commanditaire) est le haut responsable de l'établissement dans lequel tu vas sévir. C'est TON client. C'est lui qui te mandate et c'est lui qui te payera (si tu bosses bien). A ce titre, tu dois baser ta relation avec lui sur quelques considérations éthiques. Il ne te paye pas pour que tu le tues avec les commentaires que tu mettras dans ton rapport. D'autre part, tu dois travailler en conformité avec le décret de 2007 qui définit le cahier des charges de l'évaluation externe. 

Alors c'est simple, tu dois être bienveillant dans la rédaction de ton rapport et sachant que le commanditaire pourra le transmettre à qui il veut, il faut que le rapport en question montre des recommandations d'amélioration sans que cela nuise à ton commanditaire (TON client). 

Par exemple, tu ne raconteras pas ce que tu as vu si cela peut le desservir. Sauf bien entendu si cela relève d'un signalement citoyen mais cette situation ne se rencontrera pas - je pense - lors de ton passage dans l'établissement.

Tu écriras des commentaires neutres et tu travailleras plutôt sur la rédaction des recommandations d'amélioration car c'est le cœur du rapport et le cœur de la démarche qualité.

Ce qui est important, ce sont les actions qui seront mises en place suite à ton intervention et nous ne chercherons pas à stigmatiser quelque chose qui ne fonctionne pas bien. Je sais que nous avons été élevés dans une culture judéo-chrétienne mais la recherche des coupables n'a jamais fait avancer la performance des organisations.    

La semaine prochaine, je te donnerai un exemple pour illustrer ce propos car je ne suis pas certain que tu me suives bien dans ce raisonnement humaniste mais néanmoins efficace.

Tu n'es pas un prédateur non ?

Rassure-moi !
     

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