vendredi 30 novembre 2012

Audits internes : les auditeurs missionnaires.



Une bonne pratique à signaler d’autant plus qu’elle est la propriété d’un copain qualiticien (ce n’est pas incompatible).
Il travaille dans une collectivité qui compte un effectif important (plusieurs milliers de personnes). Lorsqu’il prit ses fonctions quelques années auparavant pour mettre en place une démarche, comme on dit, qualité,  il constata qu’il n’existait pas de culture de ce type de management au sein de cette organisation. Aussi, plutôt que d’aborder la démarche qualité de manière classique (je prends la norme et je mets en œuvre des dispositions qui répondent aux exigences du chapitre 1 puis à celles du chapitre 2, etc.) il décida de commencer par la fin,  en l’occurrence de réaliser des audits internes en grand nombre. Il forma des auditeurs et il les envoya dans les différents services de son institution. Au début cela rua un peu dans les brancards car quelques anciens chefs ne voyaient pas venir d’un très bon œil ces étrangers qui venaient ouvrir les armoires et discuter avec leurs agents. En fait, il avait donné la consigne que les premiers audits se déroulent plutôt sous forme de discussions, sans plan précis, pour faire connaissance, parler d’amélioration et faire passer gentiment ce nouveau principe d’ingérence, base de toute pratique d’audit interne.
Aujourd’hui, il n’a plus de résistance et mêmes les derniers bastions habituellement réfractaires au management de la qualité et à la mesure des performances (je veux parler des services de … et de …) ouvrent leur portes et trouvent dans ces visites (encore imposées par leur direction générale) quelques avantages en matière d’échanges de bonnes pratiques d’organisation.
Il a inventé le rôle de missionnaire chez les fonctionnaires.
   

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