« Pressez sur le bouton, nous ferons le
reste ».
Un plus tard, avec un humour noir peu fréquent dans ce genre de
profession (on se demande pourquoi d’ailleurs), une entreprise de pompes
funèbres (américaine encore) plagiait ce slogan en déclarant :
« Mourez, nous ferons le reste ».
C’est cette approche j’imagine qui
a conduit à l’organisation de nos entreprises à séparer l’opérationnel du
fonctionnel autrement dit pour les fanatiques du management par les processus
de distinguer les activités de réalisation des activités de support.
"Produisez, nous ferons le reste…"
Si cela part d’une bonne intention, avec les années, les
débordements sont devenus de plus en plus nombreux. Les fonctions support
gonflent à l’instar de la grenouille de la fable et leurs effectifs sont de
plus en plus souvent supérieurs à ceux de la production. Vous m’expliquerez
avec raison que le foisonnement des réglementations oblige à embaucher et c’est
tant mieux pour l’emploi ajouterez-vous. Oui, sauf que la richesse d’une
entreprise se fabrique dans les ateliers et pas dans les bureaux.
Pardon, j’ai dit un gros mot ?
Richesse ?
On peut peut-être remplacer par
« Réussite » ?
Bref, son savoir faire réside dans la connaissance et
l’exercice de son métier (l’expérience).
La preuve, quand un artisan se met à son compte, il ne
commence pas par faire de la comptabilité ou du développement durable. Il
exerce son métier. Le reste viendra après lorsqu’il aura encaissé suffisamment
de factures pour lever le nez de son établi.
- Alors pourquoi oublie-t-on que toutes les fonctions support sont au service de la production ?
Excellente question qu’il fallait poser !
Parce qu’on est (cochez la case qui vous semble être la
bonne réponse) :
- Très cons.
- Très malins (on est français).
- Ne se prononcent pas.
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