jeudi 2 février 2012

Performance : un régime pour les fonctions support.


Nous devons faire des économies de ressources pour être performants et résister à la concurrence des pays émergents. Nous savons que les fonctions support sont dévoreuses de temps car leurs activités n’ont pas de limite définie. Un comptable peut multiplier les analyses à l’excès comme un informaticien peut faire des applications sans intérêt, seulement parce qu’elles sont demandées par une entité quelconque. Dans les entreprises, nous n’avons pas d’élément régulateur qui nous permettent de configurer ces fonctions au plus juste nécessaire. Bien entendu, nous avons besoin de coordonner nos achats afin de faire des économies d’échelles et des économies administratives. Nous avons besoin de coordonner la gestion des ressources humaines pour les mêmes bonnes raisons. Cependant, jusqu’où pouvons-nous aller pour que ces économies nécessaires ne se transforment pas en gaspillages, en lenteurs administratives ou en doubles travaux. Comme il n’y a (généralement) pas de facturation interne dans les organisations, tout ce que nous demandons aux fonctions supports est gratuit et de ce fait nous avons tendance à en abuser. Cela ne gêne pas lesdites fonctions qui en grossissant prennent de l’importance. Dans des époques reculées et dans certaines contrées on pensait qu’un personnage important devait être gros. A l’époque où tout le monde crevait de faim, le poids était un symbole de richesse. Aujourd'hui, les professionnels de la santé vous riraient au nez si vous décidiez de grossir pour montrer votre statut social élevé. Nous savons que le surpoids est un handicap. Demandons à toutes les fonctions de supports de maigrir un peu. Eliminons les fonctions support pour les transformer en conseillers comme nous l’avons fait (ou nous tentons de le faire) avec la fonction qualité. Il existe aujourd'hui des entreprises qui comptent plusieurs milliers de collaborateurs et qui animent le management de la qualité par une seule et unique personne. La qualité est un concept qui doit être partagé par tous et cela est en conséquence un non sens que d’avoir un service qualité avec un responsable qualité à sa tête. Le rôle d’un responsable qualité (que je préfère nommer animateur) est de faire intégrer les principes du management de la qualité dans toutes les fonctions. De la même manière, ne pourrait-on pas imaginer un animateur ressources humaines dont le rôle serait de faire partager les concepts de la gestion des RH dans toutes les composantes de l’organisme ?

« Faire faire » est le secret des responsables des fonctions support.

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