vendredi 9 décembre 2011

Audit interne : opposer coût et qualité.


Je crois que je vous ai déjà parlé de cette thématique d’achat sur l’opposition cout et qualité.

Si vous détectez dans un ensemble de critères qui permettent de sélectionner les fournisseurs celui du coût des produits ou prestations achetées, vous vous trouvez en face d’un organisme qui n’a pas très bien compris le concept de qualité.

Il n’est pas acceptable d’opposer cout et qualité.

  • Cet organisme ne les oppose pas me dites vous ?
  • Il prend les deux en considération. Ils sont complémentaires ?

Ce n’est pas vrai. Ils s’opposent forcément.

Le postulat de l’achat est de déterminer la qualité qui est nécessaire et d’acheter cette qualité là et pas une autre. Bien entendu il faut chercher le moins disant mais pas au détriment de la qualité ce qui est le cas lorsque celle-ci figure dans la liste des critères d’achats.

Dans une vie antérieure, nous produisions des objets avec un plaquage or. Un petit malin avait calculé que si nous réduisions l’épaisseur du placage de un micron (par rapport à cinq à l’origine), il n’y aurait pas de conséquence visible pour le client. En revanche nous ferions alors une économie de 53000 euros par an.

La décision fut prise.

Je serais incapable de vous dire le nombre de clients qui fut perdu car cela s’est produit sur plusieurs années mais nous avons constaté quelques réclamations sur le sujet en SAV. Lorsque ces réclamations étaient évoquées, les petits malins à l’origine du projet ne manquaient pas de nous faire remarquer que quelques réclamations n’étaient rien à coté des 53000 euros de gains !!!

Dois-je vous dire que cette entreprise n’existe plus ?

Si un raisonnement de ce type est fondé, pourquoi ne pas aller plus loin. Si l’on gagne 53000 en réduisant d’une micron, on peut en gagner le double en réduisant de deux non ?

Si on gagne beaucoup en réduisant un peu le niveau de qualité, on peut gagner encore plus en diminuant encore plus, non ?

C’est comme pour les 35 heures. Si cela permet de réduire le nombre de chômeurs en partageant le travail, pourquoi ne pas aller un peu plus loin dans le raisonnement. Travaillons 30 heures, non 25 c’est encore mieux !

Que dites-vous ? Ce ne sont plus des mathématiques mais de la politique ?

Ah, pardon, je m’excuse !!

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