samedi 28 août 2010

Qualité et éthique.


Engager une démarche qualité dans un organisme n’est pas innocent. Bon d’accord, les organismes en question ne le font pas toujours de manière libre et volontaire. Dans le privé, ce sont souvent les clients ou les marchés qui imposent une certification ISO et dans le public, cela se fait à coup de décrets. Peu importe la genèse de la démarche. Il faut d’abord comprendre que cela implique une certaine éthique dans la conduite des activités. Dans le privé, où l’on fait des affaires, l’usage bien établi est de chercher à plumer le client. Faire fortune, c’est acheter pas cher et vendre cher. Les commerciaux doivent être des personnalités qui s’accrochent. Comme dirait ma chère grand-mère, si on les met à la porte, ils rentrent par la fenêtre. Il faut vendre à tout prix, le plus possible et le plus cher possible. Combien de vieilles personnes se font encore rouler dans la farine par des vendeurs à domicile, canailles malhonnêtes, qui profitent de leur crédulité, de leur ignorance de la valeur d’un euro, pour leur fourguer des machins qui ne leur serviront jamais. Ces usages remontent à l’antiquité me direz-vous.
Oui et pour preuve, Mercure (Hermès) n’est-il pas à la fois le dieu des commerçants et celui des voleurs ?
C’est un fort symbole n’est-ce pas ?
L’éthique consiste donc à servir le client correctement. A lui apporter ce dont il a besoin, ni plus ni moins. Et cette approche n’est pas compatible par exemple à toutes les formes de rétribution à l’objectif.
Comment peut-on croire un vendeur qui vous assure que le truc qu’il vous vend est le mieux pour vous lorsque l’on sait qu’il va toucher une commission élevée sur ce nanar invendable que sa direction cherche à fourguer.
Bon d’accord mais alors, comment motiver les vendeurs, me dites-vous ? La prime est un puissant levier de motivation dans ce métier.
J’en sais rien moi, je ne suis ni psychologue ni directeur commercial.
J’ai entendu récemment une pub à la radio qui vante une banque française connue. On entend un papa qui dit à son fils :
• Tu sais fiston, le banquier qui t’as vendu cette prestation, il touche sa « com »…
Et le fiston, un rien condescendant :
• Mais non papa tu retardes ! A la BBBB (Banque des Braves Banquiers Bisounours), les vendeurs ne sont pas rémunérés à la commission. Et toc.
Bon, il ne dit pas « et toc » mais on l’entend presque le dire.
C’est fou cette tendance qui tend à faire croire que les vieux sont décidément bien nuls et que les jeunets savent tout. Cela m’énerve au fur et à mesure que je prends de la bouteille.
Pas vous ?
Petit merdeux va !
A propos, c’est quoi au juste la finalité d’une banque ?
Faire de l’argent ? Beaucoup d’argent ?
A bon, il me semblait aussi.

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