mardi 10 septembre 2013

Audit interne : définir des objectifs d'audit (saison 2)

Ce message fait suite à un premier texte paru le 18 juillet dernier et tu peux d'abord retourner à cette époque pour mieux comprendre ce qui va suivre puisque c'est la suite je ne sais pas si je suis très clair mais c'est la rentrée et les neurones sont encore à batifoler dans la campagne environnante.
Bref, si tu as un reste de flemme comme moi, je résume :
Les audits qualité internes n'ont pas comme seul objectif de s'assurer de la conformité de l'organisation en place en regard des exigences du référentiel ISO 9001. Et d'ailleurs ce que j'avance figure dans ledit référentiel. Il faut  aussi s'assurer que les dispositions souhaitées par l'organisme (par son manager essentiellement) sont mises en œuvre et efficaces et c'est la raison pour laquelle il faut d'abord connaitre ces souhaits (ces modèles) par le biais d'un entretien avec la direction.
Si tu n'as pas bien compris ce résumé, fais un petit saut dans le temps et rends toi au 18 juillet.
Voila donc la suite de ce premier message : 


Je voudrais développer encore un peu la notion d’objectif d’audit si tu n’y vois pas d’inconvénient. C’est important si on veut donner quelques lettres de noblesse à ce bel outil de management et le rendre le plus efficace possible. 
Si ton entreprise ou ta collectivité est certifiée ISO depuis une demi-douzaine d’années, je serais épaté que tu trouves encore des écarts significatifs. Bon d’accord, tu tombes de temps à autres sur un imprimé qui n’est pas conforme au modèle 2003 version 12 modifié le 12 thermidor de l’an 5 de la certification et tu sautes de joie à l’idée de coller un écart au pauv’ type qui a commis cette grave négligence. Mais avoue qu’il y a des faits de non performance plus importants que celui-ci. Pour tenter de mettre en évidence des problèmes de fond, tu dois donc négocier un objectif avec le commanditaire. Tu peux imaginer par exemple un audit sur la performance de son service qualité, sur la performance de sa hiérarchie, sur la dynamique de l’amélioration continue dans sa boite, sur l’efficience de tel ou tel processus. Et là, tu vas l’intéresser car ce sont des vraies questions qu’il se pose et auxquelles il n’a pas de réponse. Rappelle-toi la règle n° 1 : Ton patron a toujours raison et ses soucis sont prioritaires.

Et si jamais ton auditeur tierce partie te cherche des poux dans la tête parce que lui est encore dans de la pratique d’audit standard, tu lui rappelles simplement que tu es son client et que tu le paies et que s’il ne fait pas preuve de plus d’ouverture d’esprit il a deux solutions :

Soit il te demande de le former à ces nouvelles (pas tant que cela) méthodes, soit il va dire à son patron qu’il vient de perdre une affaire.

Pardon, que dis-tu ?

Comment faut-il faire un audit sans la norme ISO ?

Hé bé !

Ya encore du boulot en ce qui te concerne hein !
     

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Haha! Merci pour cet article qui m'a bien fait rire. Je vais pouvoir soumettre la conclusion à notre auditeur tierce qui est encore de l'école "conformité point par point".