Vous savez tout comme moi qu’atteindre ses
objectifs n’est pas un signe de performance absolue. Encore faut-il les
atteindre en optimisant ses ressources.
C’est un grand principe de la nature. Par exemple,
lorsqu’un lion attaque une gazelle, il estime intuitivement la dépense
d’énergie qu’il devra engager. Si cette dépense est trop importante, il
n’attaquera pas. S’il attaque et qu’il estime que la dépense sera plus grande
que le bénéfice parce que la gazelle s’enfuit trop rapidement à son goût, il
cessera la poursuite. Pour l’animal, être efficient est vital. Il n’a pas de
finalité sociétale ─ à part le fait d’exister ce qui est déjà une belle
chose ─ mais sa survie dépend en permanence de sa capacité
à s’adapter au milieu. Il n’attaque pas s’il n’a pas faim car il dépensera
beaucoup d’énergie (de ressources) et il ne pourra pas compenser cette perte en
mangeant sa proie.
Je rappelle pour les grincheux qui chicaneraient
cette démonstration en disant que le lion peut tuer d’abord et ensuite attendre
tranquillement d’avoir faim, je rappelle disais-je que ces animaux n’ont pas de
congélateur dans leurs tanières.
Pour l’animal, la notion de valeur ajoutée est présente
en permanence. Dans nos organisations complexes, qui doivent fonctionner à
l’instar des organismes vivants, nous dépensons souvent beaucoup d’énergie pour
rien. Chaque fois qu’une personne travaille et utilise une ressource
matérielle, elle devrait se demander quelle contribution elle apporte à la
survie de son entreprise autrement dit à sa finalité.
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