Les
entreprises qui existent sont donc forcément adaptées à leur milieu. Ce qui
nous intéresse, aujourd’hui que nous constatons une évolution rapide et souvent
chaotique de notre monde, c’est moins l’état que le processus. Si nous nous
soucions du devenir de nos entreprises, nous devons réfléchir à leur capacité
d’adaptation c'est-à-dire à leur adaptabilité. Que dis-tu ? C’est quoi la
différence ? Je t’explique :
L’adaptation : lorsqu’on entend dire que telle espèce est mieux
adaptée que telle autre, il faut spécifier que c’est toujours en regard d’un
milieu bien précis. Le faucon est plus adapté au vol, donc à l'espace aérien,
que la poule. En revanche, une fois sur le plancher des vaches, le classement
s'inverse, la poule se débrouille mieux. Pour un être vivant sa bonne
adaptation se traduit par une grande efficacité de certains comportements comme
par exemple la rapidité du vol, une moindre fatigue pour un vol effectué à une
vitesse donnée etc. Pour une entreprise du passé, sa bonne adaptation
signifiait une bonne organisation du travail en série, la division des tâches,
la préparation et l’organisation scientifique du travail. Le problème d'une
adaptation poussée est que le plus souvent elle s'accompagne d'un corollaire
qui peut s'avérer tragique : le défaut d'adaptabilité. C’est ce qui se
passe aujourd’hui. Les entreprises fonctionnent encore avec des principes de
management hérités du passé. L’existence de descriptifs de fonctions et de
procédures détaillées est typiquement une réminiscence du temps où le travail
s’exerçait sur un mode de routine. Si ton entreprise doit travailler dans un
milieu hyper changeant, laisse tomber ces pratiques.
L'adaptabilité : Elle représente la facilité avec
laquelle un être vivant parvient à modifier son organisation biologique en
réponse à un changement de l'environnement. L'adaptabilité suppose une grande
sensibilité aux influences du milieu (une écoute) ainsi qu'une plasticité
(malléabilité) importante des fonctions biologiques. Pour l’entreprise, on
pourrait faire références à ses composantes, à ses processus. Elle se traduit
par la rapidité avec laquelle un organisme dont la stabilité a été perturbée
retrouve un nouvel équilibre. A titre indicatif, l'adaptation à un nouveau
milieu est appelée par les biologistes l’accommodation. Quand des espèces ou
des groupes entiers s'installent à long terme dans un nouvel environnement, on
parle alors d'acclimatation ou de naturalisation (Cuénot). Mais ce ne sont là
que des termes. L'important reste de savoir à quoi on applique un mot quel
qu'il soit.
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