mercredi 26 juin 2013

Management : humanisme et rigueur.



Il faut se méfier de l’humanisme à tous crins et des bonnes intentions car comme disait ma chère grand-mère, l’enfer en est pavé. Une petite histoire vraie pour illustrer cette entrée en matière.

Dans une collectivité, un service s’occupe de donner des agréments aux assistantes (ou assistants d’ailleurs mais il y n’y a pas beaucoup de postulants) maternelles (celles qui gardent tes enfants ou tes petits enfants). C’est une activité hautement responsable car tu ne confierais pas le fruit de tes entrailles (ou des entrailles de tes entrailles (ce mot est parfaitement dégueulasse quand on y pense d’ailleurs)) à n’importe qui n’est-ce pas ?

Bref, les aspirantes (ou aspirants) assistantes maternelles passent des examens et font l’objet d’une enquête diligentée par des assistantes sociales expérimentées. On évalue la dangerosité de la maison d’accueil (risque de chutes, animaux dangereux, etc.) ainsi que les capacités humaines et pédagogiques. Un jour, une assistante sociale au grand (hem !) cœur propose un agrément pour une personne qui manifestement, au regard des résultats de l’enquête, est (très) loin de présenter les qualités requises. Son chef de service s’étonne :

-  - Pour quoi proposez-vous cette autorisation de garde. Elle n’est pas apte.

-  - Oui je sais mais c’est une dame en difficulté financière qui a besoin de travailler !

Je souhaite ardemment que les diplômes de mon dentiste, de mon médecin, de mon garagiste ainsi que du pilote du prochain avion que je prendrai bientôt n’ont pas été attribués par des jurys trop  compatissants.
PS : la demande de la dame en question a été déboutée rassure-toi !
   

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