lundi 12 septembre 2011

Mesure de performance : le cas (difficile) de la R&D


En R&D, la performance générée par un chiffre d’affaire apparait quelques années après la mise sur le marché d’une innovation. Pour le court terme, on ne peut pas savoir à l’avance le nombre d’innovations à planifier, ni l’attrait ou l’intérêt d’un nouveau produit ou d’un nouveau service. Un indicateur de performance de R&D, c’est comme un indicateur de performance d’une stratégie : c’est (longtemps) après qu’on sait si cela a marché ou pas.
Pour les fans de production et de norme ISO 9001, on pourrait comparer la R&D avec un procédé « spécial », c'est-à-dire un procédé qui produit un objet que l’on ne peut mesurer. Par exemple lorsque le contrôle est destructif (comme le contrôle d’une allumette), ou bien lorsque les résultats du contrôle sont connus après usage du produit ou bien encore lorsque l’instrumentation de contrôle n’existe pas. Dans ce cas là, il faut valider le procédé en spécifiant les critères qui permettent de produire conforme (pression, température, vitesse, etc.) puis en mettant sous contrôle les procédés de production en mesurant ces critères et en s’assurant qu’ils sont dans les tolérances définies lors de la validation.
En R&D, on mesure donc des critères de procédé (délais, cout, etc.) mais aussi des éléments différenciant de la concurrence (écarts positifs) tels que fiabilité espérée, prix, fonctionnalités, etc.
Comme disait ma chère grand-mère, à défaut de grives, on mange des merles.

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