vendredi 23 septembre 2011

Audit interne : les auditeurs seraient-ils des philosophes ?


Dans une entreprise, un auditeur interroge un ingénieur dans un service « méthodes ». Pour mémoire et pour les non industrieux, les méthodes ont pour mission de déterminer les modes opératoires (le COMMENT) permettant de produire des objets conformes aux spécifications fournies par le bureau d’études lequel définit l’objet en question (le QUOI).
L’auditeur demande :
- Quelle la finalité de votre fonction (processus) ?
Réponse après quelques longues secondes de réflexion :
- Euh… Je ne sais pas, c’est une question plutôt philosophique non ?

Ah, ben oui hein, ya du boulot pour expliquer (et donner) le sens d’un travail. Et pourtant, un ingénieur, ça comprend vite mais je suppose que dans l’exemple cité, personne n’avait pris le temps de lui fournir la moindre explication sur la raison d’être de son poste.
Du coup, l’auditeur modifie sa question pour la rendre plus concrète et pragmatique (moins philosophique) :
- En quoi consiste votre travail ?
Et l’ingénieur de répondre :
- Je règle des problèmes. C'est-à-dire que lorsque la production a des difficultés pour produire conforme ou dans les délais prescrits, j’interviens.

Or, la finalité d’un service méthode n’est pas tant de traiter des problèmes que de proposer des modes opératoires fiables et validés. La performance n’est pas de traiter un maximum de problèmes mais de produire avec un minimum de problèmes.
Ben quoi, les indicateurs ne sont pas les mêmes, non ?

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